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mercredi 12 décembre 2012

Trop gentille ?


J’ai eu envie d’écrire un petit billet pour expliquer l’esprit de mes retours de lecture. Ce ne sera pas trop long, promis.

Sur ce blog, je ne parlerai que des livres que j’ai aimés : un peu, beaucoup, à la folie. C’est pourquoi on n’y trouvera que des retours positifs. Je ne suis pas sûre de savoir manier le fiel, et mon blog ne me servira pas de défouloir. Les carrément mauvais, les écrits avec les pieds, les pas relus, les daubes, je n’en parlerai pas. Ils finissent sur un site de vente en ligne d’occasion à bon compte, bradés à la brocante de mon patelin, et parfois même à la poubelle lorsque je suis trop révoltée. Je n’ai pas envie de perdre mon temps sur ce blog à démolir un livre et son auteur. Pourquoi ? Parce que je ne finis pas ces bouquins-là. Un mauvais livre ne mérite pas que je perde mon temps à aller au bout. J’applique depuis longtemps ce que j’appelle « la règle des cinquante pages » : si au bout de cinquante pages, un livre ne m’a pas accrochée, je passe à autre chose. Il paraît que je suis généreuse, d’ailleurs. D’autres lecteurs lâchent au bout des deux ou trois premières pages.

J’ai été élevée dans une famille où la règle était « on finit absolument et quoi qu’il en coûte le livre qu’on a commencé ». Le respect absolu de l’écrit, je suppose. Résultat, j’ai passé deux mois d’été entiers (vers l’âge de quinze ans) à me taper un certain grand classique en papier bible, avec la bataille de Waterloo en détails si je me rappelle bien. Epouvantable pensum. Depuis, j’ai grandi et vieilli. Un certain best-seller ésotérique planétaire, adapté au cinéma d’ailleurs, a subi « la règle des cinquante pages » et a fini au vide-grenier de mon village pour deux euros : c’était bien fait pour sa tronche parce que ça ne valait pas plus. Daniel Pennac dans ses « droits imprescriptibles du lecteur » ne dit pas autre chose.

Aujourd’hui à quarante-huit ans, il me reste combien de temps de lecture, si le ciel me prête vie ? Quarante ans, en étant très optimiste, si je ne deviens pas sénile avant. En quarante ans, le calcul est vite fait : si j’arrive à lire un bouquin par semaine, ce qui fait beaucoup pour quelqu’un encore en activité, il me reste 40x52 = 2080 livres à lire avant de rejoindre les galaxies. C’est trop peu pour que je perde mon temps avec des trucs qui n’en valent pas la peine. Par contre, quand j’ai passé un bon moment, surtout avec un auteur peu connu, j’ai envie de le remercier. Voilà, c’est aussi bête que ça. En plus, j’ai tendance à perdre la mémoire, donc je me rappellerai un peu plus précisément des ouvrages que je lis si je prends la peine de les chroniquer…

Voilà pourquoi je ne parlerai pas de mes déceptions de lecture mais uniquement de mes joies. Ça, c’est vraiment moi.


4 commentaires:

  1. C'est une belle philosophie ! Je la plussoie !

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  2. Le bouquin sur Waterloo (morne plaine), il n'était guère épais ou c'était un scandale ?

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    1. Ah non, pas 'Guerre et Paix', mais scandale, oui... Je ne m'en suis pas remise.

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