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vendredi 7 juin 2013

Etoiles Mortes de Jean-Claude Dunyach


Titre : ETOILES MORTES

Auteur : Jean-Claude DUNYACH

Editeur : J'ai Lu (à noter que le roman est disponible en numérique sur toutes les bonnes plateformes comme on dit)
 
Nombre de pages : 475

Quatrième de couverture:

Vingt-sept AnimauxVilles vivantes ont offert le voyage instantané à l’humanité, ou du moins à ceux capables de payer le tarif exorbitant exigé par le Cartel. Pour les autres, il ne reste qu’à devenir un Astral : un être désincarné qui attend que son corps le rejoigne à bord d’un vaisseau d’émigrants.

Closter, artiste en mal de création, rencontre Marika, l’Astrale qui se sert du corps des autres pour voyager à travers les mondes. L’un court après sa mémoire, l’autre après sa chair. Ensemble, ils vont traverser le miroir des apparences…

Sept cents ans avant Etoiles Mourantes (écrit en collaboration avec Ayerdhal, et couronné du prix Tour Eiffel de science-fiction 1999), la première rencontre entre les AnimauxVilles et l’humanité se joue au rythme d’un piano dans le bar des Etoiles Mortes

A lire absolument si on aime :

Un univers original et même insolite

Se faire promener dans une ambiance poétique

La douceur des sentiments

A éviter si on cherche :

De la baston à toutes les pages

Tout comprendre tout de suite

 
L'avis du critique : 

Laissez-vous emmener en voyage par cette prose superbe… Je connaissais Jean-Claude Dunyach grâce à une nouvelle parue dans le recueil « Eros Millenium », ma préférée, car la plus tendre et la plus poétique. Je ne prenais pas un gros risque à me lancer dans un de ses romans ! L’univers très original sait se rendre convaincant. Vous trouvez ça dingue, des AnimauxVilles ? Et alors ? L’auteur a le talent de leur donner vie, de nous les rendre crédibles, à portée de compréhension. Les univers successifs offerts par les voyages de Closter sont aussi étonnants que variés et sont la première expression de la nostalgie dans le récit. En effet, ils témoignent de leur propre déliquescence : à chaque étape, le héros ne retrouve pas les AnimauxVilles dans l’état où il les a connus.

Un des points communs d’ancrage dans ces mondes est un bar, les Etoiles Mortes, où le héros voyageur, accompagné de la belle Astrale Marika, ne manque jamais de faire un tour. L’atmosphère parfois cosy, parfois distante, ou inquiétante de ce bar est remarquablement bien traduite, avec son pianiste, et ce faux air de film noir…

Closter a aussi un ami : un chat nommé Ombre, peut-être un des plus beaux portraits animaliers qu’il m’ait été donné de lire. Ombre (quel nom magnifique pour un chat…) est un personnage singulier, énigmatique, aussi attachant que ces deux humains à la fois en poursuite et en fuite.

Les moments de poésie sont à chaque page, on sent que l’auteur a ciselé ses phrases avec tendresse, celle qu’il nous fait partager pour ses personnages.
 

Réflexion sur la nostalgie, sur la création artistique, sur l’amour, Etoiles Mortes imprime son souvenir dans votre tête, comme le bar qui porte son nom. Encore une lecture dont on ne sort pas indemne. Je me suis dit « Tiens, je vais citer un extrait pour montrer comme c’est chouette », seulement je suis incapable de choisir.

Bon, allez, si, c’est bien parce que c’est vous :

« Le ciel est violet, c’est une journée à défier les orages. Je me sens empli de forces, gorgé de désirs, affamé. Vivant. J’ai dans la tête des éoliennes qui tournent indéfiniment, la plus belle fille du monde loge en moi. J’ai des ennemis à démasquer et à vaincre, une ville à sauver. La matinée commence à peine. »

 

« Etoiles Mortes » a reçu le Prix Rosny Ainé en 1992.


Le petit plus du livre : dans l’édition de J’ai Lu, une seconde partie, « Voleurs de silence », fait suite au roman. Elle ressemble à une série de nouvelles reliées par un fil conducteur. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas, mais c’est mon impression. Je trouve à la réflexion que les nouvelles prises indépendamment (particulièrement « Venez dans mon palais ») me plaisent plus que le fil conducteur, composé de joutes verbales entre Closter et Vorst. Mais bon, ce n’est que mon avis, hein.
 
Deuxième plus : l'illustration de couverture de Gilles Francescano, parfaite.

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