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samedi 21 décembre 2013

La Mort du Melkine d'Olivier Paquet


Titre : La mort du Melkine (tome 2 d'une trilogie)

Auteur : Olivier Paquet

Editeur : l'Atalante

Nombre de pages : 317



Quatrième de couverture :

Le développement de la communication instantanée dans l'espace a bouleversé l'Expansion. Les Fréquences s'affrontent pour étendre leur influence, effaçant les conditionnements culturels. A ce jeu, la Technoprophète se révèle la plus brutale et la plus engagée des conquérantes.

A l'écart de ce conflit, les anciens élèves du Melkine cherchent leur place dans cet univers. Théo est retourné sur Giverne et ses mystérieux arbres de verre, rêvant du jour où il retrouvera les étoiles, tandis que sa femme, Myriam, tente d'assurer une vie confortable à leur famille. Quand ils reçoivent la visite d'Ismaël, ce n'est plus l'adolescent chassé du vaisseau mais le dirigeant de Crépuscule, la seule Fréquence capable de rivaliser avec Banquise. Quinze années ont passé, que reste-t-il des serments d'amitié et des promesses ?

Insensible à ces enjeux, le Melkine poursuit son voyage dans l'espace. Cependant, tôt ou tard, Arthur, Indira et Alexandre, comme tous les professeurs, devront choisir leur camp ou disparaître.

A lire absolument si on aime :

- le space-opéra

- les histoires d'amitié qui traversent les années

- les romans riches et à plusieurs "couches" de lecture

A éviter si on cherche :

- aucune contre-indication !

L'avis du critique :

Dans ce deuxième volet de trilogie qui fait suite au Melkine, Olivier Paquet nous projette quinze ans plus tard. Nous retrouvons les personnages du premier tome, Ismaël, Théo, Myriam, Romain… qui ont quitté le vaisseau-école et ont soit posé leur baluchon de voyageurs sur la planète de leur choix, soit été forcés de choisir un autre destin. Le roman débute par une scène de pur space-opéra, saisissante, montrant l’attaque de stations-relais par une flotte dont je ne dirai rien pour ne pas gâcher la surprise. Cette introduction est superbement bien décrite, avec un suspense fort, des personnages brossés en quelques pages (ce pourrait presque constituer une nouvelle indépendante du roman), de l’émotion, des images percutantes… J’ai retrouvé la magie du premier tome. Ensuite, on quitte un peu l’ambiance spatiale pour s’intéresser aux vies des personnages, à la réalisation ou pas de leurs rêves. Ont-ils réellement quitté le Melkine dans leur cœur ? Est-on capable de mener une vie tranquille et simple quand on a navigué au plus près des étoiles ? Cette question du destin et de la capacité à le prendre ou non en main fait écho à des préoccupations de chacun d’entre nous : suis-je à ma place là où je me trouve ? Et pour ceux qui sont restés à son bord, ont-ils trouvé la réalisation de leurs rêves ?

Ismaël, l’adolescent forcé de quitter le Melkine à la fin du premier tome pour avoir enfreint une règle spatiale, a créé sa propre Fréquence et étendu son influence. Il poursuit un but simple, celui qui avait fait l'objet d'un serment entre amis des années plus tôt : Détruire Banquise, la Fréquence de l'impitoyable Technoprophète. Epaulé par son épouse Orphyne, la Reine Rouge, (quel personnage génial, au passage ! Tragique au sens classique du terme) il construit patiemment et au prix de terribles sacrifices un piège subtil dans lequel il espère attirer son ennemie en se jouant de sa faiblesse principale : l'orgueil. Le personnage adulte est aussi complexe et fascinant qu’il l’était plus jeune.

Le roman nous offre la description de plusieurs planètes de l’Expansion et de leurs coutumes. Surtout, il nous offre une sorte de mise en abyme en cela que, moi lectrice, j'ai passé un bon tiers du bouquin à me dire "Non, il ne va quand même pas détruire le Melkine, c'est pas possible". Arrivé à ce climax terrible, j'avais compris pourquoi, compte tenu de la situation, cela devait se produire, et j'ai partagé douleur, révolte, résignation avec les anciens du vaisseau. Je trouve ça diablement habile de la part de l'auteur. Et là aussi, quelle écriture....!

Volume charnière avant l’épilogue de l’Esprit du Melkine, il apporte un enrichissement du monde et noue les intrigues perverses qui trouveront leur dénouement, sans doute, dans le tome 3 que je m’en vais lire derechef.

Le petit plus du livre :

Du tout bon. Ne passez pas à côté de ce bouquin, ce serait dommage. Mention spéciale à l’illustration de Manchu, à la sympathique carte en fin de volume et salutations respectueuses à l’équipe de l’Atalante pour avoir publié ce bijou.






2 commentaires:

  1. Waow ! Quel univers ambitieux !

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    1. Cette trilogie est une vraie claque, j'adore ! J'ai chroniqué le tome 1 et je suis à la fin du tome 3. Je me demande d'ailleurs si je ne le relirai pas pour tout bien re-savourer...Il y a plein de tenants et d'aboutissants !
      Merci de ton passage !

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