Les parias d'Engelar d'Aurore Perrault

Titre : Les parias d’Engelar

Auteur : Aurore Perrault

Editeur : Midgard

Nombre de pages :233

Quatrième de couverture :

Engelar, dernier bastion d'une humanité qui a survécu à la Grande Catastrophe. Kairo, l'explorateur, rentre chez lui après des mois d'absence, porteur d'une nouvelle qui va changer la vie des habitants de la cité. Dès son arrivée, il est intercepté par la milice : l'Eglise n'aime pas les surprises. Dans les sous-sols, les Parias se terrent, isolés de leurs semblables par les pouvoirs du Prophète : l'Eglise n'aime pas les gêneurs.
D'autres les rejoignent, par choix ou après avoir déplu aux puissants : l'Eglise n'aime pas les rebelles. Pourtant, les actions de tout un groupe pourraient bien changer l'ordre des choses et faire éclater certains secrets poussiéreux au grand jour...

Les Parias d'Engelar est un roman post apocalyptique qui reprend tous les éléments propre à ce genre (La Route, Les fils de l'homme etc) : de l'action, de l'aventure, il y est surtout question de survivre face aux éléments et face à des adversaires particulièrement féroces (une secte de fanatiques religieux) les trois quarts du roman se déroulent comme un huis - clos. L'ensemble de l'histoire se passe dans une tour où les principaux personnages sont coupés du monde.
C'est dans cette tour qu'ils vont devoir survivre, traqués par des prêtres sanguinaires. Une importante réflexion sur l'individu et sa place au sein d'un groupe et plus généralement sa place au sein de la société. A travers ce groupe de personnages et leurs aventures, c'est une vaste réflexion sur la liberté, la religion et l'amour. Roman complet en un seul volume.

A lire absolument si on aime :

La bonne SF avec des personnages pas stéréotypés

De l’action, du suspense, des péripéties tout le long de l’histoire

une jolie romance pas mièvre

A éviter si on cherche :

des batailles spatiales

des personnages monolithiques

Du désespoir du début à la fin (genre la Route...)

L'avis du critique :

Les parias d'Engelar est un bon roman trépidant, bien mené et construit, aux personnages campés avec brio. L’écriture est très agréable, je n’ai pas vu se tourner les pages. J'ai apprécié la justesse des protagonistes de cette histoire ainsi que le réalisme de leurs interactions. C'est un peu un roman choral, avec ainsi l'occasion d'explorer au travers d'une galerie de portraits la société stratifiée d'Engelar depuis les nantis des étages supérieurs jusqu'aux maudits tout en bas, le tout sous fond de fanatisme religieux. Aurore Perrault nous offre une SF post apocalyptique bien vue et pas exagérée, avec un bémol selon moi sur l'architecture de la tour qui parait démesurée et donc difficile à faire tenir debout avec la masse de ses balcons. Mais basta, j'ai dévoré le roman et je fus un peu troublée, mais heureuse par un happy end surprenant. En effet, combats et morts violentes ne manquent pas mais aucun des héros principaux ne fait partie des victimes. (moi aussi, j'ai du mal à tuer mes héros...je ne suis pas comme certains...) La petite de 13 ans, séparée de sa mère, joue peut être ce rôle. En tous les cas, j’ai passé un très bon moment avec cette histoire et je surveillerai les prochaines publications de l’auteur.

Le petit plus du livre : la chouette couverture, quoique je ne reconnaisse pas la description de la tour faite par l'auteur