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vendredi 26 février 2016

Sous la lumière d'Hélios : quelques infos et quelques extraits ?



Depuis le temps que j’évoque mon roman, Colonie(s), il serait temps que je vous en livre un petit aperçu.
Il comportera deux tomes (je parle au futur car le deuxième tome en est à sa phase de conception, même si je sais où je vais). L’un est écrit, enfin presque. Je suis en train de revoir la fin, et je prévois de le terminer pour une (je l’espère ultime) relecture fin mars.  2016, je précise. Comme je suis dessus depuis 2012, la précision n’est pas inutile.
Le titre du tome 1 sera Sous la lumière d’Hélios et il fait 750 ksec environ, l’équivalent de 400 pages A4. C’est un texte pour adultes et jeunes adultes.
Il s’agit d’un planet opera avec de l’aventure, des aliens, des grosses bestioles, des humains et des IA, avec des rebondissements et un fond humaniste, et un brin écologiste aussi.

En voici le pitch : 
Poursuivie pour meurtre, une jeune fille fuit la Terre pour une exoplanète et se bat pour sa survie. Elle est prise en tenaille entre sa contamination par une espèce biologique mystérieuse et les conflits entre des communautés humaines rivales.

Comme des amis auteurs du forum d’écriture Cocyclics où je sévis aimeraient bien lire quelques extraits pour se faire une idée de la chose, je les livre ici.
Note importante : ces textes (même courts, et je ne prétends pas au chef d’œuvre non plus) m’appartiennent, hein. Droit de la propriété intellectuelle, etc.

Contexte : Clara MacQueen retrouve Yul Pehlivan, télépathe et empathe comme elle. Ils se trouvent sur un vaisseau en route vers une planète du système de Gliese 581. Yul a été chargé par le commandant du vaisseau d'aider la jeune fille à développer ses capacités psy pour les aider lors d'une rencontre avec d'autres humains... qu'ils ne s'attendaient pas à trouver à leur destination.



Clara se tint tranquille et, un matin, Yul passa la chercher pour la conduire dans ses quartiers. Il lui remit un baluchon contenant quelques vêtements, un kit d’hygiène, un jeu de draps et un paquet scellé, une lueur d’avertissement au fond de ses prunelles claires.
— Ce sont tes affaires, celles que tu as emmenées depuis la Terre.
La main de la jeune femme ne trembla pas en saisissant la courroie.
— Je crois qu’il vaudrait mieux que je l’ouvre plus tard.
«Plus tard», lorsqu’elle se sentirait prête pour affronter les fantômes de son passé. À part sa ceinture de couteaux, elle préférait laisser dans l’ombre les souvenirs que le colis renfermait. Yul approuva d’un sourire et lui fit signe de le suivre. Elle écarquilla les yeux, découvrant pour la première fois les coursives du vaisseau, et de loin en loin les écrans présentant l’espace environnant, dont la fameuse Gliese 581 r. Ma future maison, donc… Une signalétique indiquait les ascenseurs, les différentes  sections, les zones à accès sécurisé, un peu comme dans un aéroport, en bien plus étriqué. Ils croisèrent plusieurs colons, vêtus de tenues simples, qui la saluèrent avec curiosité. Yul expliqua :
— Presque personne ne te connaît, or tous les autres colons se sont préparés ensemble pendant des mois, voire même des années avant d’embarquer. Cela a créé des liens très forts entre nous. Il va falloir que tu te fasses une place. Je t’aiderai, si tu veux, bien que je ne sois pas le plus intégré de la troupe.
La chambrée comprenait quatre couchettes, vides lorsqu’elle y posa son maigre chargement.
— Tes compagnes de voyage devraient te plaire, je pense. Elles sont à peine plus âgées que toi. Pour l’instant, elles sont à leurs postes, vous ferez connaissance ce soir. Le commandant m’a demandé de te faire bosser dès maintenant. On n’aura pas de trop des quelques jours qui nous restent pour nous préparer à la rencontre avec les Augmentés.
— Me faire bosser quoi ?
— En premier lieu, tes capacités télépathiques. Il faut que tu apprennes à coder et décoder plus vite, percevoir les nuances, bloquer tes émotions. C’est comme une langue étrangère dont tu aurais acquis à peine quelques mots de vocabulaire. Et puis, il y a d’autres trucs qui peuvent servir et que je dois t’enseigner. Par exemple t’entraîner à l’empathie, et sans scrupule vis-à-vis de tes sujets d’étude, insista-t-il avec un regard appuyé.
— J’avais compris ça. Il faut que je fasse une croix sur mon éducation, ce ne sera pas facile… Mes parents m’ont élevée en me disant que c’était mal d’espionner les gens.
— Dis-toi que tu seras plus utile à tous en développant ce don qu’en le laissant en sommeil, ok ? Et figure-toi que je pense la même chose que toi, mais qu’il y a des cas où l’on doit prendre des raccourcis avec l’éthique.
— J’aime pas cette idée de… principes moraux élastiques en fonction de ce qui arrange.
— Moi non plus…
Clara comprit que là, c’était Yul, le rebelle aux cheveux longs, qui parlait. Puis elle vit son regard se durcir, et sentit comme un vent de givre s’abattre sur lui :
— … Mais on compte sur nous et j’ai des ordres.
 
Voilà, j'espère que ce petit bout vous a plu et vous donnera envie d'en savoir plus ! 
Prochain billet : un gros monstre, c'est promis !

En complément, et si ma plume vous intéresse, vous trouverez ici une nouvelle écrite en 2015 lors des 24 h de la nouvelle, June et le vieil Indien, qui est un spin-off de Colonie(s) * . Elle est à l’état brut de décoffrage, c’est un premier jet pur, écrit en quelques heures, comme le veut le jeu.
 Le texte se situe quelques années avant le début du roman et est parfaitement indépendant. Le ton de cette nouvelle est très différent de celui de Colonie(s). On est plus dans une ambiance nostalgique. Il m’arrive d’être nostalgique, surtout en ce moment.

A bientôt pour un autre extrait. Et n'hésitez pas à me mettre un petit commentaire, si vous le souhaitez !

* : à part que ma planète dans cette nouvelle s'appelait Eltanin (jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'un très grand auteur de SF avait utilisé ce nom il y a des années) et que le vaisseau s'appelait l'Intrépide et pas Esperanza.

8 commentaires:

  1. Bel extrait, je suis contente de retrouver les personnages de ton tome 1! Je trouve l'idée très ingénieuse le fait que d'autres humains soient déjà sur place bien que partis plus tard lorsqu'ils arrivent. N'est-ce pas le risque, quand on se lance dans un voyage spatial aux débuts de la technologie? Très prometteur en tout cas :)

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    1. Merci Florie ! J'espère que la suite te plaira aussi. Les distances vertigineuses dès qu'on parle de l'espace permettent finalement de s'amuser un peu...même si ce sont des contraintes de scénario, à la base.

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  2. Je viens de relire "June et le vieil indien", une nouvelle que j'aime énormément. Alors bien sûr, je suis impatiente de découvrir Colonie(s).

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    1. Oh, ça me fait vraiment plaisir, Christine ! Je l'aime bien aussi, cette histoire. Merci de ton passage ! <3

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  3. Un petit extrait, mais qui promet de beaux voyages :)

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    1. Je l'espère ! J'en posterai d'autres... on m'a réclamé du gros monstre, et j'en ai en stock !

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  4. "June et le vieil indien" fait partie des nouvelles qui sont passées à la trappe quand j'écumais la production des 24H de la nouvelle 2015... Je viens de la lire, et j'ai beaucoup aimé <3 ça donne très envie de découvrir Colonie(s) !

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  5. Merci Colcoriane ! J'aime bien ce texte et ça me fait plaisir qu'il t'ait plu. Il est plus nostalgique que Colonie(s) et on n'y trouve pas les mêmes personnages, mais ils garderont une petite place au chaud dans mon coeur. :)

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