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vendredi 1 septembre 2017

La dernière nécropole de Gabriel Eugène Kopp

Titre : la dernière nécropole
Auteur : Gabriel Eugène Kopp
Nombre de pages : 213
Éditeur : Rroyzz éditions
4ème de couverture :
Au fond du système solaire, un artefact en forme de beignet est peuplé de gisants bercés par une musique inaudible. La lumière y courbe l’espace, rien n’y est mesurable, des portes donnent sur des lieux occupant le même lieu au mépris des règles de l’architecture et de la science. Terminée, la crise du logement ? L’engin recèle des secrets fascinants, mais en dépit de milliers d’experts dépêchés sur place, il défie la raison. Qui l’a construit et pourquoi ? L’astucieux Ged, le savant Pavel et le chercheur Noah fouillent le site, veulent aller plus loin, se risquent sur les traces des olibrius qui ont briqué ce fourbi... La quête qui suit mènera ces explorateurs peu enclins au mysticisme vers les matins de nos mythes, les bornes du savoir et au bout de l’univers. Pas moins !
Allongé sur un divan, agenouillé sur un prie-Dieu, le dos vouté sur les bancs des facultés lisez La Dernière Nécropole ! Vous éviterez thérapies coûteuses, oboles et scolarités, protégeant ainsi vos nerfs des aléas budgétaires. Écrit par un analyste adroit, penseur costaud, scientifique à l’ancienne, ce livre assurera émotions, esprits et cognitions. Suprême économie, il remplacera la dope dès que vous l’aurez appris par cœur : plus besoin d’engraisser dealers, politiciens ou publicitaires ! Ne résistez pas ! Acceptez le désordre ! Laissez-vous confondre par cet ouvrage très moderne qui semble sorti d’un tableau de Jérôme Bosch. Laissez-vous bercer par le vocabulaire fictif et tumultueux explosant les limites des genres : vous serez poète pour le même prix !

A lire si vous aimez :
  • Les romans hors des sentiers battus
  • La science
  • Les exercices intellectuels en SF
A éviter si vous cherchez :
  • Une lecture de bord de piscine
L’avis du critique : 

Ceci est un OVNI, un de ces livres inclassables qui appellent des comparaisons. Il possède un côté « Rendez-vous avec Rama », avec cet objet énorme apparu dans la ceinture de Kuiper dont les hommes entament l’exploration sans se douter du voyage intérieur (à l’intérieur de l’objet et à l’intérieur d’eux-mêmes) qu’ils se préparent à entamer. Pas mal de poésie, de jeux de mots, l’auteur jongle volontiers avec la langue tout comme il le fait avec la physique. Une typographie parfois décalée pour mieux exprimer le côté non humain de l’objet complète le tableau étrange. Une œuvre exigeante qui se mérite, sans doute, et de hard science, sans aucune hésitation, qui n’hésite pas à se parer parfois d’un humour un peu acide. (et de latin, dont j’ai eu, je l’avoue, la flemme de chercher la traduction)
Curieusement, bien que mon bagage scientifique soit fort lointain et peu garni, j’ai, je crois, à peu près tout suivi. Les passages plus ardus alternent avec des chapitres bien plus abordables et l’auteur prend soin d’expliquer sans alourdir le texte les principes physiques avec lesquels il joue. Les personnages semblent un peu les trois facettes d’un même découvreur : enquêteur, scientifique et chercheur innovant, tous un peu barrés, et les pages se tournent afin de suivre les avancées de leur découverte. J’ai aimé ce livre plus par curiosité que par attachement aux personnages. Je me demandais ce que l’auteur avait imaginé comme chute à son histoire vertigineuse.
J’ai trouvé l’idée de base (que je ne dévoilerai pas, non non) vraiment originale (mais bon, je ne suis pas non plus une grosse lectrice de hard science ). L’exercice consistant à se représenter l’objet et ses secrets est un plaisir en soi (bien que les occupants aient quelques petits problèmes de sant… non, je ne dis rien).
Ce n’est pas une lecture légère à mettre dans son sac de plage mais je n’ai pas regretté de m’être accrochée. Par expérience, les lectures les plus costaudes me laissent les souvenirs les plus pérennes. Et sûrement que des lecteurs au bagage scientifique meilleur que le mien (ça se trouve sans peine !) ne verront aucune difficulté à décortiquer toutes les subtilités de ce roman.
Bref, un livre hors norme au concept futé.

Le plus du livre : ceci est la version intégrale du roman dont la première partie était parue chez la regrettée maison Griffe d’encre sous le même titre. Saluons l’audace de Rroyzz éditions d’avoir repris et complété la parution de ce roman, dont il aurait été dommage qu’il tombât dans l’oubli (et paf, un imparfait du subjonctif pour la clâââsse)

4 commentaires:

  1. J'avoue que j'ai regretté d'avoir acheté la novella parue chez Griffe d'Encre : elle m'est très vite tombée des mains et je n'en ai jamais repris la lecture... :(
    (bref, même s'il parait qu'effectivement la lecture présente beaucoup d'intérêt, rien à faire, je n'ai pas accroché)
    (sans doute parce que l'ambiance était trop glauque pour mon petit cœur trop mou)

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    Réponses
    1. Ah ça, c'est glauque, c'est vrai. Mais une fois la première partie de l'exploration faite, l'auteur s'éloigne de ces considérations et on prend du recul par rapport à l'horrible. En prenant les choses pour un exercice intellectuel, en fait. Mais je comprends, le début est costaud si on est sensible.

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    2. En tout cas, ce n'est clairement pas le genre de livre que j'aime lire, ça m'embête parce que j'ai une superbe dédicace de l'illustrateur de la couv' (qui est super sympa !) mais il fait partie des livres dont je me sépare ;) (et là, je l'avoue, pas de scrupules sur le fond ^^).

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  2. Arf, la rencontre ne s'est pas faite pour toi. Et ton livre trouvera d'autres mains pour l'accueillir ! :)

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