Présentation

Ce blog est né d'un défi personnel.
"A ma première publication, j'ouvre un blog". Par publication, entendez sur support papier et à compte d'éditeur. Fanzine, support professionnel, peu importe, mais que quelqu'un aime assez un de mes textes pour prendre le risque de le publier.
Eh bien, plus vite que je ne le pensais, c'est fait.
Juste une nouvelle dans un fanzine, et je me sens devenue auteur. C'est modeste, certes, mais j'ai franchi un palier fondamental. Aujourd'hui, mon écriture est devenue publiable.
Du moins, ce texte-là est publié. Je ne voudrais pas paraître présomptueuse sur l'avenir de mes futurs écrits, néanmoins j'ai passé la moitié de ma vie à me dire que je n'y arriverais jamais, alors permettez-moi de savourer et de rêver. Ca ne coûte rien à personne, du reste. Et je serai la seule à en souffrir si cette publication n'est suivie d'aucune autre.
Dire que je suis heureuse reflète peu mon état d'esprit. C'est de l'ordre de la victoire personnelle par rapport à ce que je n'ai pas réussi dans ma vie. Et c'est surtout une revanche sur moi-même. Sur ma tendance à renoncer au premier obstacle, à m'effondrer sous les échecs. Plusieurs nouvelles écrites par le passé avec tout le soin dont j'étais capable n'ont même pas obtenu de réponse. Ma confiance en moi m'a quittée pendant des années, et puis, j'étais toujours si occupée par mille autres sujets que l'écriture. Il faut croire que ce n'était pas le moment de m'y mettre vraiment.
Au début de 2012, après une éprouvante année 2011, la soif de l'écriture m'a reprise. J'ai "ouvert les vannes" et me suis laissée submerger par le bonheur de lâcher mes mots en liberté. Trois mois après je découvrais Cocyclics et m'inscrivais aussitôt. J'avais trouvé ce qui me manquait : émulation, entraide, chaleur humaine, conseils techniques, trucs de pro, rencontres en vrai et surtout bêta-lecture, tout y était. Je me suis sentie pousser des ailes.
"A ma première publication, j'ouvre un blog"
J'avais dit ça comme si je parlais d'un rêve inaccessible. Si je veux être honnête, je sentais pourtant que j'étais sur la bonne voie. Mes bêta-lecteurs m'avaient tellement encouragée que je commençais à croire que cet appel à textes serait le bon, celui où pour la première fois mon nom d'auteur figurerait à un sommaire.
Lorsque j'ai reçu l'email qui m'annonçait que "Fers et Talons" était retenu pour le prochain 'Piment et Muscade', mon hurlement suraigu a retenti dans toute la maison. Le premier à comprendre ce qui venait de se passer a été mon mari. Il fut un de mes premiers lecteurs, le plus sévère sans doute. Ses premières critiques m'ont éloignée de l'écriture pendant six ans. Depuis, j'ai appris à encaisser les commentaires et lui à parler de ce qui est bon dans mes textes, et pas seulement de ce qu'il trouve nul. Comme quoi, on progresse à tout âge.
Une autre personne a contribué à me placer sur un nuage. Un auteur plus que confirmé qui a eu la gentillesse de lire une autre de mes nouvelles et de m'en offrir un retour de lecture. Son email se concluait par une phrase d'encouragement qui m'a mise sur orbite pendant plusieurs jours et donné du courage pour me remettre au boulot. D'ailleurs, quand j'ai un coup de mou, je la relis et ça repart. Comme quoi la source d'énergie inépuisable existe !
Quant à l'auteur de cette phrase, il s'agit de Jean-Pierre Fontana. Qu'il soit infiniment remercié pour son soutien et l'intérêt qu'il porte à mon travail.
Bon, allez, maintenant, au boulot. Fin de l'autocongratulation. Tu as un synopsis à écrire, ma fille.