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dimanche 9 décembre 2012

"Le goût de l'immortalité" de Catherine Dufour


Titre : le goût de l’immortalité

Auteur : Catherine Dufour

Editeur : Mnémos

Nombre de pages : 249

Quatrième de couverture :

Mandchourie, en 2113. La ville de Ha Rebin dresse ses tours de huit kilomètres dans un ciel jaune de toxines. Sous ses fondations grouille la multitude des damnés, tout autour s’étendent les plaines défoliées de la Chine. Le brillant cmatic est mandaté par une transnationale pour enquêter sur trois nouveaux cas d’une maladie que l’on croait éradiquée depuis un siècle. Ses recherches le mènent à Ha Rebin, où il rencontre une adolescente étrange. Avec elle, il va tenter de mener à bien sa mission dans un monde qui s’affole : décadence américaine, pandémie sanglante, massacres génétiques, conquête planétaire et montée de l’extrémisme vaudou. Et affronter le rêve le plus fou de l’humanité : l’immortalité, ou ce qui y ressemble… Combien d’entre nous sont vraiment assez sages pour souhaiter échapper à la grande roue ? La vie est une drogue terrible.


A lire absolument si on aime :

  • La SF pure et dure 
  • Imaginer ce que pourrait être la Terre dans cent ans

A éviter si on cherche :

  • De l’optimisme

l'avis du critique :

Ce roman bardé de récompenses m’a soufflée. Peinture terrifiante d’un monde en déliquescence, la survie au quotidien se paye au prix fort à Ha Rebin. Plus que jamais, les hommes ne sont pas égaux : ceux qui vivent dans les hauteurs des immeubles vertigineux bénéficient de conditions de vie plus supportables que les damnés d’en-bas.

Le style est extraordinaire, les images hallucinantes, l’univers cohérent. Le tout est dépeint avec froideur par une narratrice cynique. Le passage qui m’a stupéfaite est cet antre souterrain, aux références évidentes à l’enfer de Dante, où les individus, fuyant une horrible pandémie, sont triés dans des conditions dignes de la solution finale. C’est dur, sans concession, sans espoir. L’auteur n’hésite pas à mettre dans la bouche de son héroïne quelques opinions bien senties sur notre monde dont le sien porte l'héritage et réussit ainsi à rendre ce futur encore plus réaliste. Des trouvailles géniales : par exemple, ne mettre de majuscules qu’aux noms d’éléments naturels (le Bois, le Cuir, etc) et pas aux personnages ou aux noms de villes pour faire comprendre au lecteur que pour les hommes du futur la Nature mise à mal est bien plus précieuse que les humains. L’homme, réduit souvent à l’état de réservoir d’organes pour les plus riches, recherche parfois, on s’en étonne dans ce futur de cauchemar, l’immortalité. Mais à quel prix ?

Une claque, une des grandes claques de cette année pour moi en tous les cas.


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