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mercredi 6 mai 2015

Les larmes du désert, tome 2 des Kerns de l'oubli de Feldrik Rivat



titre : Les larmes du désert, tome 2 des Kerns de l’oubli
auteur : Feldrik Rivat
éditeur : Les éditions de l’Homme sans nom
nombre de pages : 419

4ème de couverture :
« Et viendra l’Étranger. L’Espoir Éternel. Il ouvrira ses ailes, en phénix, et sous lui refleurira le désert. Il redonnera à Saham le souvenir de son âge d’or perdu. »
Ainsi commande l’Ararak. La prophétie fondatrice de l’ordre des Prêtres Noirs.
Mais qui es-tu, homme ? Toi, maudit par la Terre et les Dieux ? Toi dont le passé se fait le ciment de cette humanité ? Al Gahama, sauras-tu trouver la force d’ébranler la forteresse millénaire du mensonge, afin que jaillisse enfin… la Vérité ?
Hauts les fers ! Par ces pages, l’annonce en est faite, l’aventure des Kerns continue !

A lire absolument si on aime :
Les romans vraiment atypiques !
Une langue soignée et évocatrice
Etre un peu/beaucoup baladé par un diable d’auteur, pour notre plus grand plaisir !

A éviter si on cherche :
Une lecture vite lue, vite oubliée, et « classique »

l'avis du critique :

Je me suis régalée avec ce tome 2.

Je ne m’attendais pas à de tels retournements de situation après la lecture, passionnante, du premier volume. L’auteur fait voler en éclat les repères acquis précédemment et déstabilise autant le lecteur que les personnages, et qu’est-ce que c’est bon !  Le lecteur pensait lire un énième roman de fantasy ? Oh, mais non… les surprises se laissent peu à peu découvrir (j’ai eu la puce à l’oreille page 66, personnellement…) pour arriver à un formidable coup de théâtre en fin de volume. Du coup, il me tarde de découvrir le tome 3 et ce que nous réserve Feldrik Rivat. Tout peut arriver, j’en suis persuadée !

Les personnages eux-mêmes, dont la voix est toujours aussi immersive grâce à l’emploi d’une première personne parfaitement maîtrisée, subissent, pour nombre d’entre eux, des transformations étonnantes et de terribles passions. L’histoire d’amour entre Erkan et Pasang est subtilement menée, toute en délicatesse et en désir, alors qu’en même temps l’horrible Cataxak conduit une conquête contre-nature, puisant sa force dans les morts en parfait nécromant. Une scène m’aura marquée où l’auteur nous dépeint un temple ignoble où les victimes par centaines sont sacrifiées, m’évoquant irrésistiblement une métaphore de la tristement fameuse Solution Finale. J’en ai froid dans le dos en y repensant.

Autre personnage qui prend tout son essor dans ce tome 2 : Cardanapak, l’Homme du Sud, son parler si spécial (il est très poète quand le point de vue est interne…), sa loyauté, son courage. Je suis fan.

En fait, le roman est construit globalement sur la double évolution/effort de conquête entre Cataxak et Erkan, l’un devenant un puissant nécromant, l’autre le roi de Saham. Tous les deux sont détenteurs de pouvoirs inouïs qu’ils puisent l’un dans les morts et l’autre dans la vie et la matière, pour faire simple. Ce qui est intéressant est d’observer leur face à face à la fin du tome 2, où finalement Cataxak laisse entendre à Erkan qu’ils ne sont pas si différents l’un de l’autre… Il faut vraiment que je me jette sur la suite…J’ai plein d’hypothèses en tête, évidemment et il me tarde de les vérifier.

Donc, un deuxième tome qui passe tout seul, avec peut-être une situation un peu plus simple que celle décrite dans le tome un où tout l’univers était à mettre en place et à décrire. Ne vous privez pas de cette lecture, encore une fois, c’est remarquable d’inventivité et de puissance évocatrice.

Le petit plus du livre : le glossaire et les cartes en fin de volume sont toujours présents. Mention spéciale à la couverture, comme toujours parfaite, d’Alexandre Dainche.

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