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mercredi 16 mars 2016

Nouvel extrait de Sous la lumière d'Hélios, avec la suite du monstre et un peu de romantisme...

Les personnes qui me font le plaisir (que dis-je, l'honneur !) de suivre les avancées de mon roman m'ont réclamé la suite de l'extrait du python ICI , alors j'en mets un bout (mais pas tout, parce qu'elle est longue, cette scène, et que je ne vais pas non plus poster tout le bouquin sur le web ^^)

Donc le principe de cette chasse est de mettre des gens en appât dans des cages (façon plongeurs avec les requins, vous voyez le genre) pour attirer la bestiole, et on lui fait sa fête bien à l'abri de ses barreaux. Sauf que l'exemplaire qu'ils ont attiré est un gros modèle et qu'il est en train d'écraser un des chasseurs, Petter.
Clara est une lanceuse de couteaux, au fait. Elle en a six et ils ont chacun leur petit nom. Son préféré, le premier qu'elle a récupéré, s'appelle Un (c'est original, j'en conviens) et Renaissance est une récente acquisition (et si on veut savoir pourquoi, eh bien il faudra lire le bouquin ! )
Soyez indulgent, c'est une partie en cours de correction, elle est encore pleine de défauts :



Elle cessa de réfléchir et se jeta du haut de son perchoir, atterrissant avec souplesse sans quitter sa cible des yeux. La jeune femme courut les quelques mètres  de roche qui la séparait de la bête sans répondre aux cris de ses compagnons qui lui conjuraient de revenir, puis, au moment où la queue passait au plus près d’elle, bondit sur le dos du python. La peau de l’animal était glissante et son pied partit sur le côté. Ses bras battirent l’air et elle ne dut son salut qu’au réflexe de se pencher en avant pour saisir une écaille. Elle se rétablit tant bien que mal, le cœur battant, et commença sa progression les jambes fléchies et tremblantes. Elle devait anticiper les mouvements latéraux de la queue pour éviter d’être précipitée dans les flots qu’elle devinait profonds. Le monstre ne parut pas de soucier d’elle tandis qu’elle remontait le long de son corps tout en tirant Un et Renaissance de sa ceinture. Avoir ses armes en main la rassura. Elle prit conscience que ses compagnons observaient à présent un silence anxieux.
Elle ne pesait pas lourd et le monstre ne l’avait pas repérée. Une fois arrivée à moins de trois mètres des mâchoires de l’animal, elle stoppa, s’accroupit, puis passa à califourchon sur le dos du python en évitant de réfléchir à ce qu’elle s’apprêtait à faire. Un coup d’œil vers la cage lui confirma qu’il fallait agir vite. Elle ne voyait plus Petter, perdu sous l’amoncellement de barreaux métalliques qu’était devenu son abri. Le serpent poussait pour le broyer dans un effort continu.
Clara ferma les yeux, laissa parler sa peur et son envie de sauver cet homme, et accumula la prise mentale la plus puissante qu’elle ait jamais émise. Elle la relâcha aussi violemment qu’elle en était capable en direction du python. L’animal eut un sursaut, relâcha un instant sa pression sur la cage, secoua la tête puis repartit à la charge de plus belle. Je ne lui ai même pas chatouillé un neurone, se dit-elle.
Alors, Clara remis Un à sa ceinture, coinça Renaissance entre ses dents, et se mit à ramper en se cramponnant après les écailles qui saillaient de la bête. Parvenue auprès des yeux aveugles, la jeune femme récupéra ses deux lames en main et poussa un cri de rage en les lui enfonçant sous la gorge jusqu’à la garde. La bête hurla, sauta, délirante de douleur, tandis que l’intruse sur sa tête, hurlante elle aussi, poussait sur ses couteaux de toutes ses forces, mâchoires serrées, pour les déplacer et lui ouvrir le cou. Le python plongea, et Clara eut l’impression que ses bras allaient se détacher de son corps alors qu’elle était désarçonnée sous la violence du mouvement. Le choc du froid glacial la saisit et un nouveau cri s’échappa de sa gorge, silencieux sous les flots.

Et comme je suis sûre qu'un peu de tendresse vous ferait plaisir dans ce monde de brutes, voici un extrait spécial Saint Valentin (après tout, ce n'était que le mois dernier...). Où Clara s'offre une baignade (et plus si affinités) en galante compagnie.



Petter l’emmena d’abord au lac préféré de la jeune femme, celui aux fleurs et aux papillons. En se déshabillant en haut du plongeoir naturel, Clara prit conscience qu’elle s’apprêtait à vivre sa dernière baignade dans ces eaux paisibles. L’occasion de rejoindre les Anciens ne se représenterait certainement plus de sitôt, et elle n’allait pas la laisser passer. Elle voulait les revoir mais d’un autre côté Petter exerçait sur elle une attirance de plus en plus évidente. Elle allait avoir du mal à se passer de lui. A côté d’elle, le jeune chasseur ôtait ses vêtements et elle n’arrivait plus à poser un regard neutre sur lui. Elle ne put s’empêcher d’admirer son torse harmonieusement orné de ses mirages, tous de méandres mouvants qui sinuaient sur sa peau, le long de ses pectoraux, de ses abdominaux et plus bas, le haut de ses cuisses… Pour échapper à ces pensées et ne pas croiser son regard, elle plongea sans l’attendre.
Son corps fendit l’onde fraîche. Elle se laissa flotter, caressa du regard les falaises abruptes couvertes de végétation, les corolles harmonieuses teintées de rose sous le ciel pâle. Les papillons butinaient avec paresse comme si le temps s’arrêtait. L’eau était tiédie par une source chaude qui sourdait trente mètres plus bas. Si elle nageait vers le fond du lac, la chaleur en devenait presque désagréable. Les fleurs exhalaient de capiteux effluves qui lui rappelaient le parfum que mettait parfois sa mère, pour les grandes occasions. Elle ferma les yeux et se laissa aller à une douce dérive.
Un mouvement dans l’eau sur sa droite la fit sursauter et revenir à la verticale. Petter émergea tout près d’elle. Son expression sérieuse la désarçonna. Toute à sa détente, elle avait presque oublié sa présence. Sa voix partit dans les aigus d’une façon qu’elle jugea elle-même désagréable.
— Tu m’as flanqué une de ces trouilles… Tu me fais le coup à chaque fois !
— Je ne voulais pas t’effrayer. Désolé. Je voulais te parler sans risque d’être entendu.
— Pour me dire quoi ?
— Que tu me manques déjà.
Le cœur de Clara sauta un battement. Elle soupira et répondit avec douceur :
— Comment le sais-tu?
Imperceptiblement, le jeune homme s’était rapproché d’elle. Sous cette lumière orangée, son charme sauvage la frappa comme un coup de poing. Son visage où les tatoos dessinaient des motifs inhabituels l’attira d’un coup, comme une évidence. Le haut de son corps sculpté par l’effort luisait sous le reflet de l’eau au rythme paisible de sa respiration. Elle frissonna. Du bout des doigts, il se mit à effleurer ses lèvres alors qu’un sourire triste errait sur les siennes :
— J’ai écouté tes silences. J’ai lu dans tes yeux quand ils fuyaient au loin. J’entends tes pensées. Je suis toujours près de toi, Clara, je ne perds rien de toi. J’ai compris que tu allais partir sans que tu ne me le dises.
Elle accompagna de la tête les caresses timides qu’il osait enfin. Sa main suivit la ligne de son arcade sourcilière, s’attarda sur sa cicatrice, suivit le lobe de son oreille avant de se nicher derrière sa nuque pour l’attirer vers lui. Elle articula avec peine :
— Tu ne veux pas m’en empêcher ?
Un baiser léger comme les papillons de la grotte précéda la réponse :
— On n’arrête pas le vent.
Le bras glissé derrière sa taille l’amena contre lui avec fougue. Ses sens s’enflammèrent. Elle l’enlaça, fourrant ses mains dans les nattes perlées de ses cheveux. Leurs bouches s’unirent, ils plongèrent ensemble en une étreinte avide.
 
(soupir) Ils sont mignons, tous les deux, pas vrai ?
Non, je ne mettrai pas la suite, bande de coquins.
Et à très bientôt ! ^^

2 commentaires:

  1. Pour l'avoir lu, j'ai franchement hâte de voir ton tome 1 publié <3

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    1. Et moi donc ! ^^ XD C'est gentil, ça me touche beaucoup, Amiral, merci de ton soutien !

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