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vendredi 27 janvier 2017

Premier Jet, le retour !

Je me suis faite très discrète ces derniers temps car je planche avec passion sur le tome 2 de mon premier roman. J’ai peiné à démarrer mais je me trouve en ce moment dans une phase dynamique où les mots s’alignent sans peine. Je sais où je vais, je connais mes personnages et de temps en temps, j’ai des idées nouvelles que je trouve géniales (en toute modestie ! ) Bref, c’est le bonheur.

L’écriture d’un premier jet est très particulière. Elle me provoque des moments d’absence, voire génère chez moi l’obsession de mon histoire. Certains états mentaux, le plus souvent des moments de détente, sont particulièrement favorables à la créativité, c’est pourquoi j’ai beaucoup souffert de mon manque de productivité en fin d’année 2016, tant j’étais épuisée et stressée par mon travail-qui-me-fait-manger et incapable de trouver ces instants de grâce.

Là, tout de suite, j’écris une scène charnière dans ce roman, où tout va voler en éclats. Je me sens pas mal déstabilisée de savoir que cette scène est centrale. Ce pourrait être paralysant, même, et bloquer l’envie d’écrire de peur de mal faire. Mais tant pis. Je l’écris comme elle vient. En revanche je pense que je la retravaillerai pas mal pour qu’elle prenne autant aux tripes que je le souhaite. Le tout est de sortir ce fichu premier jet, cette sorte de brouillon de roman, cette base sur laquelle je retravaillerai dans une deuxième phase.

Je crois que j’écris facilement en ce moment parce que j’ai beaucoup hésité avant. Ces hésitations, ces soirées à ne sortir qu’un ou deux paragraphes étiques et à en sortir épuisée quand même, ont été nécessaires à la maturation de l’histoire. Il me semble que les écrivains ne sont pas toujours conscients que leur histoire s’écrit dans leur cerveau sans qu’ils s’en rendent compte et qu’elle se présente quand il se doit. Il n’est pas très utile de se désespérer quand on produit peu. En fait, nous produisons toujours, en sous-main, dans un coin de notre imagination, il faut juste être patient et ne pas se décourager. Les mots finissent toujours par se présenter. Et là, l’écriture coule sans effort.

Je m’aide d’un synopsis très général et des jalons détaillés des quatre ou cinq scènes suivantes. Je connais la fin du roman, ce qu’il va advenir des personnages. C’est tout. Je ne structure pas trop car je me souviens avoir tué l’envie d’écrire un de mes premiers textes lorsque j’étais toute jeune parce que j’avais voulu écrire un plan détaillé. Arrivée au bout du plan, j’avais constaté avec consternation que l’histoire avait cessé de m’intéresser et je n’ai jamais écrit le roman. Ce cuisant échec m’a servi de leçon. Je structure au minimum et je laisse venir le reste. Je me qualifie de jardinière assistée par architecture. Je sais que l’une de mes copines autrices a bien aimé l’expression ! ;)

Voilà, j’ai donc en ce moment le nez enfoui dans mon ordinateur. Cela m’aide à patienter car le tome un est toujours en soumission auprès de plusieurs maisons, depuis presque sept mois pour certaines. Pour l’instant, j’ai reçu quelques refus, dont un plutôt élogieux qui regrettait le format du texte et m’invitait à en présenter un autre moins copieux. J’ai chaleureusement remercié l’éditeur qui m’a adressé ce « non » encourageant. J’espère que la prochaine réponse sera un « oui », ce serait encore mieux, mais en attendant, au travail !

Il est encore temps de vous souhaiter une bonne année, heureuse, sereine, et pleine de joies et de bonne santé !


8 commentaires:

  1. Yeah ! Je suis tellement content que ta muse soit de retour ! Bravo ! Hâte de lire ça ;)

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    1. Yeah, j'en suis à 30% ! Et je te retourne le compliment ! C'est sympa de se dire qu'on premier-jette en même temps que d'autres ! ^^

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  2. Pas encore, Thierry, mais on y travaille ! ^^

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  3. L'expérience du plan trop détaillé qui, finalement, désintéresse du texte me rappelle quelque chose vécu récemment. A vrai dire, lire ton expérience me rassure. Je complexais - et complexe - encore en lisant les (nombreux) articles qui conseillent de faire des plans détaillés, je me suis dit que je devais être nulle pour ne pas réussir à appliquer cette façon de procédé :/.
    Courage pour ce premier jet \ô/ !

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    1. Merci Lehua pour ton message ! <3 En fait, on a coutume de "diviser" les auteurs en deux catégories : architecte ou jardinier. Sauf que parfois les architectes (adeptes des synos détaillés) se laissent tenter par le jardinage (laisser pousser l'histoire) et inversement ! On peut changer de méthode en fonction du type de texte. La meilleure méthode, c'est celle qui fonctionne pour soi et pour son texte !

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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