Je l'ai annoncé sur Facebook et il est plus que temps que je le claironne ici. J'ai enfin, au terme de nombreux mois d'attente, trouvé
un éditeur pour mon roman. Les deux tomes de Colonie(s) sortiront,
fin 2018, aux éditions Armada. J'ai eu la joie de signer mon contrat
le 23 septembre dernier sur le stand de mon éditeur, durant les
Aventuriales !
Vous avez dû remarquer que j'ai dit
« les deux tomes ». Le projet est de publier les deux en
même temps, ce qui me réjouit et me touche, car cela dénote la
confiance de Jérôme Baud dans mon travail. Lorsqu'on étudie la
ligne éditoriale de la maison, on voit qu'elle n'hésite pas à
prendre des risques et à se lancer dans des projets originaux (allez voir par exemple les Carnets de Croquissur son site ! ) et
c'est fantastique pour une primo-romancière comme moi de se voir
offrir une telle chance.
Il me faut maintenant, tout en
finissant de boucler la comptabilité post-Aventuriales, me lancer
dans des corrections, éditoriales cette fois, pendant que mes
relecteurs (mes héros, mes héroïnes...) planchent sur le tome deux. J'ai
donc beaucoup de travail en perspective pour la fin 2017 et début
2018 mais quelle joie de savoir que cette fois-ci, c'est en vue du
lancement de mon roman !
Je réfléchis maintenant à rénover
ou migrer ce blog sur un autre support, plus professionnel. Je
m'étais dit « au premier texte publié, j'ouvre un blog ».
C'était en 2013, pour ma première nouvelle sortie chez Piment et
Muscade. Je réfléchis désormais à me construire un site, un Oeil
du Lémurien-bis, pour continuer l'aventure. Je vous en dirai plus
quand ce sera le moment !
Pour ce bilan des troisièmes
Aventuriales, je vais commencer par lister tout ce qui n'a pas
fonctionné et où il a fallu passer au chausse-pied ou au
bazooka (ou se résigner à renoncer, malheureusement) :
un embouteillage sur l'autoroute
M25 a bloqué le parrain de notre salon en verte Albion et il a
loupé son avion.
Un ouragan a immobilisé l'avion
d'un auteur aux Antilles (on remarquera que les choses vont bien
quand les auteurs ET les avions sont en mesure d'opérer des
déplacements adéquats, de préférence les premiers à l'intérieur
des deuxièmes et par temps clair)
le boulanger fournisseur du pain
des sandwichs s'est trompé de format et nous en a fourni deux fois
trop le samedi
Une imprimante en panne a empêché
un bénévole de sortir les noms pour les chevalets et donc on les a
fait à l'arrache la veille et le samedi, premier matin du salon.
On a oublié de faire circuler le
livre d'or le samedi
Un ampli a rendu l'âme durant les
lectures musicales du samedi
Une autrice n'avait pas ses
bouquins
Lilian a perdu ses ciseaux et son
scotch
Un de nos membres a dû
s'improviser veilleur de nuit pour des raisons d'assurance
On n'avait pas assez de
mozzarella, encore cette année... et de film d'emballage
On n'avait pas assez de tables
pour le jeu de rôle sous barnum et donc les gars les ont dépannés
avec des éléments de podium, lourds à mourir, qu'il a fallu
transporter à la mano..
Enfin, (peut-être la PIRE des
tuiles) la tireuse à bière a fait des siennes le samedi et est
tombée en panne de gaz en plein coup de feu le dimanche !!!
C'est dire si nous avions le sentiment
que ça se goupillait mal et qu'une divinité maléfique avait décidé
de tout faire partir en cacahuète. (remarquez qu'on bon paquet des
galères se sont manifestées le samedi. Un coup de Baron Samedi, je
présume)
Maintenant que j'ai bien pleuré de
rage sur vos épaules, voilà ce qui a bien marché !!
la météo parfaite a permis à
toutes les animations prévues sous barnum de se dérouler dans de
bonnes conditions
La fréquentation a été fort bonne avec des fidèles enthousiastes au fil des ans.
Je suis parfaitement capable de
demander le rayon mozzarella à une employée de supermarché, même
en grande tenue steampunk. En revanche, tenir un téléphone, du
scotch, des ciseaux et une dizaine de rouleaux de film en même
temps, beaucoup moins...
J'ai des potes merveilleux,
arrivés le samedi pile au moment où nous étions au bord de la
crise de nerf,. Experts en tireuse à bière, ils nous ont dépanné
le bazar comme des chefs.
Dans le même genre, j'ai réussi
à joindre le fournisseur de la bière le dimanche qui est arrivé
très vite avec une bonbonne de gaz. J'ai appris d'ailleurs qu'il
l'avait portée en premier lieu au restaurant En Attendant Louise,
dont les propriétaires ont eu la présence d'esprit de réorienter
le monsieur vers la salle polyvalente !
J'ai apprivoisé la table de
mixage, ce qui a donné quelques heures de liberté à Prince of the
Night, qui a ainsi pu dévaliser quelques éditeurs.
Ce faisant, j'ai constaté avec
plaisir que notre programme de conférences et tables rondes
rencontrait globalement un franc succès. Celles auxquelles j'ai
assisté, que ce soit Star Trek, les exoplanètes, la rencontre avec
les artistes-peintres, la conférence sur Harry Potter, ont attiré
un public nombreux, parfois obligé de se tenir debout.
La bière de cette année était
bien meilleure que l'an dernier ; promis, je tacherai de
trouver de la bière locale l'an prochain, pour corser l'affaire.
(oui, je parle beaucoup de la bière, parce que c'est bon, la bière)
Nos bénévoles, en plus d'être
formidables, sont scientifiques : l'un d'entre eux m'a fait
part de ses calculs concernant la confection de sandwichs, estimant
que, si le salon se développait et qu'on avait besoin de produire
1000 sandwichs, il faudrait 52 heures avec le nombre actuel de
bénévoles en cuisine ! (là, il faudrait passer aux 3/8, je
pense) Avec les méthodes du taylorisme, il faut 3 mn pour faire un
sandwich, et 5 si on travaille n'importe comment. Ca m'en a bouché
un coin et, vous voyez, j'ai tout noté !
Patricia le Sausse est venue loger
à la maison le temps du salon. Elle a écrit à son retour un
billet de blog qui nous a beaucoup touchés (et amusés aussi) et
que vous trouverez ici : Patricia
Le Sausse: Les Aventuriales 2017 . Je ne saurai trop vous
recommander de suivre l'actu de cette autrice, traumatisée par son
séjour dans la Quatrième Dimension Lémuri (je rigole ! )
Patricia, la maison te sera toujours ouverte !
J'ai exercé des trésors de
patience et coché plusieurs niveaux de compétence en attendant (en
vain) qu'une bavarde visiteuse lâche la grappe de l'autrice auprès
de qui je venais quêter une dédicace. Ô monde cruel.
On a comblé les trous de
programme induits par l'absence de notre parrain et je salue le sens
de l'improvisation de mon chéri de Woodcock, bombardé modérateur
de table ronde sur le métier d'écrivain et qui s'en est très bien
sorti. Merci aussi aux participants qui ont bien voulu quitter leur
table le temps de cette rencontre.
L'exposition de peintures était
une véritable merveille.
Le restaurant partenaire du salon,
En Attendant Louise, s'est démené pour servir les hordes affamées
à l'appétit tout sauf imaginaire. Il a de nouveau cartonné et
c'est mérité.
Lectures musicales, master-class
d'écriture, interventions en médiathèque, aux Augustes le
vendredi, à l'espace Culturel Leclerc de Bellerive, etc... nous avons
multiplié les nouveautés cette année, ainsi que les interventions
scolaires, et tout a fonctionné !
De chouettes projets littéraires
se sont concrétisés pour des personnes qui me sont chères, ainsi
qu'un qui me concerne et que j'ai déjà annoncé sur Facebook. J'en
ferai un prochain billet de blog.
J'ai enfin appris quelques trucs (on
apprend continuellement) :
Nettoyer et sécher une toile de barnum de 50
m2 avec un rouleau d'essuie-tout, c'est... pas l'idéal.
Un barnum de 50 m2 rentre bien
plié tranquillou dans un Kangoo (je l'aime, ma voiture!)
Prendre le lundi en congé est la
meilleure idée que j'ai eue cette année pour finir le plus gros de
l'after du salon
Il est illusoire de penser aller
papoter avec tous les exposants même quand on est bénévole
« volant », parce que j'ai passé mon temps d'un endroit
à un autre pour tenter d'aider ou de corriger ce qui en avait
besoin. C'est la vie, et je suis sûre que l'an prochain, ce sera
pareil, (et c'est notre rôle, à nous, membres actifs de
l'organisation). Néanmoins, je le regrette quand même car de
nombreuses maisons d'édition étaient présentes, soit que je ne
connaissais pas encore, soit que je n'avais pas vues en salon depuis
longtemps. J'espère que les personnes concernées me pardonneront
de ne pas être passée les voir.
Je ne me risquerai pas dans les
remerciements exhaustifs. Vu le nombre d'animations, d'exposants, de
partenaires, d'événements organisés, j'en oublierai sans doute. Je
veux dire merci à toute l'équipe de Gandahar et à ses
bénévoles. C'est stressant, crevant, on n'en profite nous-même pas
tellement au final, mais on offre un moment convivial aux visiteurs,
adultes et enfants, et en soi c'est une réussite. Nous apprenons
tous les ans, et avons réinvesti cette expérience cette année pour
mettre en œuvre de nouvelles animations. Nous avons aussi recruté
de précieuses nouvelles personnes pour nous aider. Sans cette
équipe, les bénévoles, et leur énergie débordante, rien n'aurait
pu se faire. Je crois que c'est ça qui me sidère tous les ans :
constater ce qu'ensemble nous sommes capables de construire et que,
malgré les couacs et Baron Samedi, on arrive au bout sans trop de
casse.
Et maintenant, tout n'est pas terminé,
c'est l'heure des bilans, des comptes, et des demandes de subvention
pour 2018. Monde cruel, je vous dis.
Comme les deux fois précédentes, nous
sommes sur les charbons ardents, réglons les derniers problèmes,
serrons les derniers boulons.
Comme précédemment, la grande
inconnue reste la fréquentation que nous espérons en hausse. Et
aussi le montant d'une dernière subvention, toujours pas attribuée
à ce jour. Le nerf de la guerre.
Cette année, l'équipe, forte de
l'expérience des premières années, s'est donnée à fond pour
développer de nouvelles animations, multiplier les rencontres
scolaires, élargir autant que possible les publics visés.
Nous sommes cependant toujours à la
merci du grain de sable qui pourrait gripper la machine. Mais on ne
pourra pas dire qu'on n'aura pas toutes et tous fait le maximum. Tous
les bénévoles vont se mettre en quatre pour vous offrir une
parenthèse magique.
Bientôt, nous allons voir tout notre
édifice se monter pour notre fête éphémère, ce moment attendu
par de plus en plus de personnes comme un dernier soleil d'été
avant la pluie de l'automne.
Et...
Bientôt, enfin, j'aurai quelques
nouvelles à vous annoncer concernant.. mon roman.
Au fond du système solaire, un
artefact en forme de beignet est peuplé de gisants bercés par une
musique inaudible. La lumière y courbe l’espace, rien n’y est
mesurable, des portes donnent sur des lieux occupant le même lieu au
mépris des règles de l’architecture et de la science.
Terminée, la crise du logement ? L’engin recèle des secrets
fascinants, mais en dépit de milliers d’experts dépêchés sur
place, il défie la raison. Qui l’a construit et pourquoi ?
L’astucieux Ged, le savant Pavel et le chercheur Noah fouillent le
site, veulent aller plus loin, se risquent sur les traces des
olibrius qui ont briqué ce fourbi... La quête qui suit mènera ces
explorateurs peu enclins au mysticisme vers les matins de nos mythes,
les bornes du savoir et au bout de l’univers. Pas moins !
Allongé sur un divan, agenouillé
sur un prie-Dieu, le dos vouté sur les bancs des facultés lisez La
Dernière Nécropole ! Vous éviterez thérapies coûteuses,
oboles et scolarités, protégeant ainsi vos nerfs des aléas
budgétaires. Écrit par un analyste adroit, penseur costaud,
scientifique à l’ancienne, ce livre assurera émotions, esprits et
cognitions. Suprême économie, il remplacera la dope dès que vous
l’aurez appris par cœur : plus besoin d’engraisser dealers,
politiciens ou publicitaires ! Ne résistez pas ! Acceptez
le désordre ! Laissez-vous confondre par cet ouvrage très
moderne qui semble sorti d’un tableau de Jérôme Bosch.
Laissez-vous bercer par le vocabulaire fictif et tumultueux explosant
les limites des genres : vous serez poète pour le même prix !
A lire si vous aimez :
Les romans hors des sentiers
battus
La science
Les exercices intellectuels en SF
A éviter si vous cherchez :
Une lecture de bord de piscine
L’avis du critique :
Ceci est un OVNI, un de ces livres
inclassables qui appellent des comparaisons. Il possède un côté
« Rendez-vous avec Rama », avec cet objet énorme apparu
dans la ceinture de Kuiper dont les hommes entament l’exploration
sans se douter du voyage intérieur (à l’intérieur de l’objet
et à l’intérieur d’eux-mêmes) qu’ils se préparent à
entamer. Pas mal de poésie, de jeux de mots, l’auteur jongle
volontiers avec la langue tout comme il le fait avec la physique. Une
typographie parfois décalée pour mieux exprimer le côté non
humain de l’objet complète le tableau étrange. Une œuvre
exigeante qui se mérite, sans doute, et de hard science, sans aucune
hésitation, qui n’hésite pas à se parer parfois d’un humour un
peu acide. (et de latin, dont j’ai eu, je l’avoue, la flemme de
chercher la traduction)
Curieusement, bien que mon bagage
scientifique soit fort lointain et peu garni, j’ai, je crois, à
peu près tout suivi. Les passages plus ardus alternent avec des
chapitres bien plus abordables et l’auteur prend soin d’expliquer
sans alourdir le texte les principes physiques avec lesquels il joue.
Les personnages semblent un peu les trois facettes d’un même
découvreur : enquêteur, scientifique et chercheur innovant,
tous un peu barrés, et les pages se tournent afin de suivre les
avancées de leur découverte. J’ai aimé ce livre plus par
curiosité que par attachement aux personnages. Je me demandais ce
que l’auteur avait imaginé comme chute à son histoire
vertigineuse.
J’ai trouvé l’idée de base (que
je ne dévoilerai pas, non non) vraiment originale (mais bon, je ne
suis pas non plus une grosse lectrice de hard science ).
L’exercice consistant à se représenter l’objet et ses
secrets est un plaisir en soi (bien que les occupants aient quelques
petits problèmes de sant… non, je ne dis rien).
Ce n’est pas une lecture légère à
mettre dans son sac de plage mais je n’ai pas regretté de m’être
accrochée. Par expérience, les lectures les plus costaudes me
laissent les souvenirs les plus pérennes. Et sûrement que des
lecteurs au bagage scientifique meilleur que le mien (ça se trouve
sans peine !) ne verront aucune difficulté à décortiquer
toutes les subtilités de ce roman.
Bref, un livre hors norme au concept
futé.
Le plus du livre : ceci est la
version intégrale du roman dont la première partie était parue
chez la regrettée maison Griffe d’encre sous le même titre.
Saluons l’audace de Rroyzz éditions d’avoir repris et complété
la parution de ce roman, dont il aurait été dommage qu’il tombât
dans l’oubli (et paf, un imparfait du subjonctif pour la clâââsse)
Lyon-2092
L'eau de Yada est une drogue très en vogue chez les personnes âgées : la
molécule ravive leurs souvenirs.
Le temps d'un trip, Asha-70ans-rejoue la mélodie vibrante de sa jeunesse et
retrouve sa vie d'antan, celle d'avant les regrets...Les souvenirs sont si réels
qu'ils donnent l'illusion parfaite de les revivre...
Mais voilà que lors d'un voyage dans ses souvenirs, Asha parvient à modifier un
détail dans la trame de son passé. Cela aura-t-il une répercussion sur son
présent ?
A lire si vous aimez :
-Réfléchir sur le futur de notre société
-Les personnages non stéréotypés
-Le beau style
A éviter si vous cherchez :
-De l’optimisme (mais ce n'est pas non plus un bouquin déprimant, hein !)
L’avis du critique :
Coup de cœur. Dévoré en quelques jours. Et pourtant, je n’aime
pas bien les récits présentant un futur peu reluisant, mais Lilie Bagage écrit
un texte tellement juste… la société de 2092, plombée par les crises
économiques successives, n’a rien des lendemains qui chantent mais une partie
des questions de notre époque y sont toujours présentes : quelle place
pour les personnes âgées, quel avenir pour les jeunes, que fait-on des
laissés-pour-compte ? Le prisme de la SF ne fait qu’accentuer les
problèmes d’aujourd’hui.
Les personnages sont attachants, tous, et leurs trames de
vie se croisent et s’influencent au long d’une intrigue impeccablement
construite. Cette histoire ne peut pas laisser indifférent tant les thèmes abordés
sont profonds et universels : la place du passé dans notre vie (et la
façon dont nos souvenirs les subliment parfois à tort), les regrets, la
difficulté à s’imaginer un avenir quand on avance en âge, et à jouir du présent
tel qu’il est, en étant capable d’en capter la beauté et le charme. Car du positif, il y en a, si l'on sait repérer la solidarité, la chaleur humaine et l'humour parfois grinçant qui aident les protagonistes à avancer dans leur vie.
Quant au style, on ne peut que saluer la plume pleine de
poésie et immersive de Lilie Bagage. Son texte est à la fois travaillé et
fluide. De la belle ouvrage.
Conclusion : Un
premier roman réussi et une autrice à ne pas lâcher des yeux.
Le petit plus du livre : la couverture superbe de
Philippe Jozelon où le safran du roman trouve toute sa place.
Deux mois sans nouvelles, cela commence
à faire beaucoup. Je profite de mon retour partiel de vacances (ou
de retour de vacances partielles...) pour vous offrir un petit
point :
Le tome deux de Colonie(s), Dans le cœur d'Eltanis, est parti en alpha-lecture depuis quelques semaines.
J'ai mené mes corrections sans temps mort, et j'en suis à me
demander si j'avais particulièrement bien préparé l'écriture de
ce tome, ou si le regard que j'ai porté dessus était trop
complaisant. C'est là où les regards extérieurs s'avèrent
nécessaires.
Mes relecteurs ont tout le temps pour
travailler dessus, puisque je n'ai de mon côté aucune pression. Le
tome un n'a toujours pas trouvé preneur, et l'été n'est pas
propice à recevoir des réponses d'éditeurs, qui prennent des
vacances comme tout le monde.
Je mentirais si je prétendais ne pas
ressentir un certain découragement devant ce « silence
assourdissant » pour faire dans le cliché d'écriture. Mon
texte est parti depuis plus d'un an, neuf mois, trois mois selon les
éditeurs. J'ai reçu des refus-type et un seul refus argumenté. Un
peu dur de garder la foi, même si je sais très bien que c'est le
lot d'un très grand nombre d'auteurs.
J'ai consacré pas mal de temps, depuis
la fin de ce travail mi-juillet, à me reposer, à achever quelques
objectifs d'ordre personnel trop longtemps repoussés, à bosser pour
les Aventuriales, et (quand même) à préparer le roman suivant.
J'en profite pour relire quelques
ouvrages sur l'écriture de scénario et la conception de
personnages. L'avantage de se trouver devant une page blanche, ou
presque, est que l'on peut tirer quelques enseignements de ses
premiers travaux. Je pense que je vais consacrer plusieurs semaines à
la conception du monde et des personnages, à celle de l'intrigue
générale, à la cohérence interne de l'histoire. Je me suis trop
souvent trompée et ai dû réécrire des parties entières d’Hélios
et cette inefficacité m'a pesé. Je voudrais pour ce nouveau roman
arriver à travailler comme sur mon tome deux, afin de disposer très
vite d'un scénario d'aplomb et d'une structure de scènes solide.
Je réfléchis aussi au point de vue
que je vais employer. A priori, il est intéressant d'écrire du
point de vue du personnage qui a le plus à perdre dans l'histoire
s'il n'atteint pas son objectif. Mais en l'occurence mes deux
personnages seraient dans ce cas, je crois donc que je vais partir
sur un roman à deux voix.
Sur le fond de l'histoire, je lis
actuellement des essais historiques et des livres sur la sorcellerie
et la botanique. Je verrai bien ce que je tirerai de ce cocktail in
fine. Pour le moment, je commence à avoir quelques fils de trames
mais rien de suffisamment construit pour bâtir un bon roman.
Me voilà donc au milieu de... pas
grand chose. Je ne retrouve pas pour le moment la fébrilité, la
hâte de coucher l'histoire sur le papier avec ce texte. Cela veut
dire que je ne suis pas prête à franchement démarrer ce nouveau
projet et j'en viens à me demander si ce roman-là est le bon choix
parmi ceux auxquels j'avais réfléchi. D'un autre côté, je ne vais
pas reculer à la première difficulté et zapper sur une autre
histoire. Si j'ai appris quelque chose de mes cinq premières années
à écrire sérieusement, c'est que je n'ai aucun don pour travailler
sur plusieurs textes en même temps.
Une des mes amies autrices m'a confié
son roman à alpha-lire : je m'en réjouis à l'avance car j'ai
suivi l'écriture de son projet et j'ai hâte de le lire dans son
intégralité. J'espère apporter à cette personne un regard utile
et bienveillant. Et passer de l'autre côté du miroir en redevenant
lectrice me fera un salutaire dérivatif.
Je suis en train de relire le tome
deux de Colonie(s) pour l'annoter et préparer mes corrections
la préparation des Aventuriales
3ème édition, monte en puissance : exposants (dont des
nouveaux par rapport aux deux premières années!), auteurs,
interventions scolaires ou en médiathèques, tables rondes,
exposition de peinture, conférences, animation, toute l'équipe se
met en quatre pour réussir ce nouvel opus. C'est beaucoup de
boulot, mais aussi nous nous frottons les mains, car nous espérons
attirer du monde avec notre chouette programme plein de nouveautés. Pour rappel, les Aventuriales auront lieu les 23 et 24 septembre à Ménétrol, et un de nos invités est un maître de l'horreur, Graham Masterton !!
Je reviens d'une rencontre
d'auteurs organisée par Tremplins de l'Imaginaire avec Gabriel
Katz, écrivain, scénariste où il nous a parlé de sa carrière,
de sa façon de travailler et cité des anecdotes passionnantes.
Je suis avec attention les
différentes initiatives autour de l'imaginaire qui bouillonnent en
ce moment : le mois de l'imaginaire (octobre), la création du
Ministère Imaginaire, dont voici la charte,
les états généraux de l'imaginaire, lancés aux Imaginales.
J'espère que tout ceci permettra à nos littératures d'être
regardées avec davantage d'intérêt par les médias en
particulier, d'autant qu'elles sont bien souvent le meilleur moyen
d'amener la jeunesse à la lecture (perso, si je n'avais pas eu en
plus des lectures obligatoires au programme scolaire, toutes mes
lectures SF, fantastique, fantasy, en mythologie, en romans
historiques et en polar, je ne serais pas la même personne, tout
simplement. Une bonne partie de ma culture, et pas seulement de ma
culture geek, provient de tous ces livres qui m'ont nourrie,
accompagnée, émue, révoltée, fait réfléchir et parfois
réconfortée.)
Passez une bonne fin de week-end. Pour
moi, la semaine s'annonce chargée. :)
De retour de ce salon-phare, encore un
peu groggy après ces 4 jours passés trop vite, voici quelques
lignes pour partager avec vous mes temps forts :
Le jeudi, départ en DLmobile,
déjà pleine pour causes détaillées plus bas. A bord, nous avions
Axelle Colau, Luce Basseterre, André Woodcock à la barre, Thierry
Fernandez son co-pilote et votre servante. S’ajoutaient au
chargement (vous allez rire) :
3 cartons de bouquins pour ce
serial-dedicaceur de Sébastien Tissandier
Plusieurs cosplays (et encore, on
avait pris du relativement modéré en volume)
De la nourriture pour tenir un
siège de plusieurs semaines, alors qu’on avait juste besoin de
bricoles à grignoter en route
Mon crochet (je me fais un bonnet
et il vaut mieux que je commence maintenant si je le veux pour
l’hiver ^^)
Deux pains de tome fraîche pour
quelqu’un qui se reconnaîtra et qui est en manque de truffade.
Des vêtements « civils »,
donc 1 valise et 3 sacs
Des sacs vides (leur présence
s’explique au retour) : un long de sport, et un sac de
courses (pour donner une idée du volume utile)
Des parapluies, hélas
Des bottes
C’est dans ces
situations-là que je suis contente d’avoir un utilitaire et pas
une voiture surbaissée de frimeuse avec un coffre minuscule. C’est
plus une voiture, c’est un tour-bus, ma DLmobile !
Le départ est
donné le matin sous la pluie que nous fuyons vers l’est où nous
attend un soleil fort agréable.
L’arrivée dans l’après-midi
nous laisse le temps de livrer les cartons à leur propriétaire (il
fallait juste se mettre d’accord sur le bon parking…), de nous
installer à l’hôtel et d’effectuer un premier tour de bulle du
livre pour faire la bise aux copains. Un peu le calme avant la
tempête, ce jeudi, jour de semaine avec déjà des conférences
intéressantes dont l’incontournable sur Science et Science-fiction
à l’observatoire d’Epinal. Cette année, elle se tenait dans une
salle d’exposition d’œuvres de Jacques Lélut, accompagnées de
texte de Jean-Marc Ligny, qui nous ont tous et toutes émerveillés.
Après cinq heures de route, cette parenthèse hors du temps nous a
requinqués, et comme d’habitude Sylvie Miller a su animer avec
talent cette rencontre. Je n’oublie pas de nommer Loïc Henry,
auteur de space opera, qui prenait part lui aussi au débat, ainsi
que l’astrophysicien de l’observatoire qui nous reçoit tous les
ans et nous emmène dans la salle en demi-sphère contempler les
merveilles de la voie lactée. (le problème est que je ne retrouve
pas son nom, mais il est passionnant et c’est un bonheur que de
l’entendre parler des anneaux de Saturne)
Le vendredi, le soleil oublie de
se lever, et la pluie s’invite ainsi qu’une baisse de
température. Heureusement, j’ai prévu un costume steampunk assez
couvrant et qui ne risque pas de trainer au sol. Je pense que
j’évite le coup de froid de justesse. Une journée de vendredi
encore assez calme, j’en profite pour aller soudoyer les éditeurs
à coup de petits biscuits maison (hein, mes gâteaux
amande-cannelle ?) et de bonbons. Tous les moyens sont bons
pour caser mon roman ^^ Blague à part, j’ai reçu des ondes
positives lors de ces discussions et j’espère que le roman va
avancer dans la pile à lire des maisons qui me paraissent bien
toutes débordées…
Inopinément, je
me suis retrouvée avec une caméra énorme devant les yeux et une
charmante journaliste qui me tendait un micro, et j’ai affirmé
tout l’amour que j’avais pour les Imaginales. Je pense à la
réflexion que mon enthousiasme vraiment débordant a dû me faire
repérer par l’asile local, mais autrement j’ai réussi à ne pas
trop bafouiller.
Comme je ne recule devant aucun sacrifice, voici le reportage de France 3
où j'apparais au milieu de nombreuses autres personnes :
Ensuite, passons
de l’autre côté de la table, chez Malpertuis d’abord, avec en grande tenue Thomas Bauduret, et l'illustrateur de l'anthologie numéro VIII, Bruno Bellamy
puis chez
Elenya, pour signer le recueil Ex Machina où j'ai un texte.
(sur la photo, Doris Facciolo et Leïla Rogon m'encadrent de leurs sourires et de leur agréable conversation)
C’est
rigolo d’entendre les gens me dire en me voyant signer ici ou là :
« Mais tu es là ici, aussi ? ». En effet, j’ai
semé des textes à tout vent, ce qui me confère un don d’ubiquité
très SF…
Le reste de la
journée se passe entre rencontres, retrouvailles et découverte :
je tenterai l’exercice très casse-binette de lister les noms ou
pseudo de toutes les personnes que j’ai eu le plaisir de croiser
pour papotage divers en fin de post. Un premier dîner avec mes amis
Thierry Fernandez, Jean-Sébastien Guillermou et Anne-Lorraine Guillermou-Wagner (et mon chéri, bien sûr) place
un point final chaleureux à cette première journée, pourtant bien
pluvieuse. Discussions riches et passionnantes, où l’on rattrape
les mois sans se voir.
Le samedi, on reprend grosso-modo
les mêmes ingrédients avec les variantes suivantes :
Moins de pluie
Plus de monde
Un cosplay assorti par hasard à
celui d’Axelle Colau, radieusement ravissante
Un peu plus de dédicaces
Un café matinal accompagné
d’une discussion très agréable avec Sébastien Soubré-Lanabère,
où il fut question de méthode d’écriture, d’inspiration, de
réseaux sociaux, etc.
Des repas et des rencontres avec
un peu les mêmes (il y a des amis qui manquent le reste de l’année
pour cause d’éloignement géographique, alors on ne se lâche
plus quand on se voit !)
L’assemblée générale de
Tremplins de l’Imaginaire, où, à défaut du Piou lui-même, ses
lunettes étaient présentes...
Un banquet géant où j’ai eu
le plaisir de discuter un bon moment avec Stéphane Desienne, un
auteur dont j’ai déjà chroniqué plein de bouquins sur ce blog
et dont j’ai acheté le petit dernier, Roses Mécaniques.
Le dimanche, j’ai enfin mis les
pieds dans les magic mirrors pour suivre la table ronde sur le
numérique, avec Lionel Davoust et Jean-Claude Dunyach.
Ensuite, je
suis allée écouter James Morrow dialoguer avec Jean-Claude, ce qui
constituait un agréable concentré d’intelligence pétillante.
Enfin, je suis allée à la très attendue table ronde sur les états
généraux de l’imaginaire, qui vise à fédérer les énergies
afin d’œuvrer à la promotion de nos littératures, auprès des
médias, des librairies et des institutions. Plus de détails prochainement. En
tant qu’autrice, membre d’une association organisatrice de salon
littéraire, et d’un forum d’écriture spécialisé dans
l’imaginaire, je pouvais difficilement faire l’impasse
là-dessus, vous en conviendrez.
Alors, qui ai-je rencontré à Épinal ?
A tout seigneur, tout honneur, mes
éditeurs, et les autres auteurs de Malpertuis, Elenya et l’équipe
de Présence d’esprits :
Thomas Bauduret et Christophe Thill :
merci d’avoir de nouveau retenu un de mes textes, vos anthologies
sont à mes yeux (et je ne suis pas la seule) des références pour
le fantastique. Merci à Bruno Bellamy pour ses dessins et sa
compagnie. Et toute mon amitié à Sébastien Soubré-Lanabère,
auteur de Jérôme sous l’orage, pour nos conversations
passionnantes, j’espère qu’on aura l’occasion de reparler de
nos futurs projets respectifs ! Un gros hug à mon amie
Bénédicte Coudière, aussi adorable que talentueuse. Bravo pour le
match d’écriture, you rock ! Et la bise à Elodie Serrano et
Marlène Charine, copines de sommaire !
Leïla Rogon : merci pour m’avoir
fait une petite place au stand d’Elenya. C’est toujours avec
fierté que je signe mon texte dans l’anthologie du salon
fantastique avec sa couverture renversante. Et la bise à Doris
Facciolo qui, elle aussi, était présente sur deux stands.
Christian Hoquet, Olivier Bourdy et
Georges Bormand : un grand merci à l’équipe de Présences
d’esprits qui a publié mon Point Q dans le numéro 88, avec une
illustration parfaite !
Après, par équipes :
Numériklivres : La bise à
Stéphane-vivement-le-tome-deux-d’Ayanar Pavanelli et encore à
Marlène Charine pour le projet Alice (elle aussi, elle ubiquite), et
bien sûr à Stéphane Desienne, dont je suis encore et toujours les
projets avec passion. Et la bise à Jean-François Gayrard, pour son
humour et ses calculs de remises ! XD
Le Walrus Institute : (juste quelques uns sur la photo : Michael Roch, Stéphane Desienne et Jacques Fuentealba)
relâchés
pour une permission sans même la présence d’un infirmier, la team
que je suis aussi depuis des années maintenant (en en faisant,
discrètement, partie grâce à une nouvelle publiée dans cette
maison) partageait l’espace avec NL et les collections romance et
fantasy de l’Ivre-book. Alors une bise et même plusieurs à
Olivier Saraja, Michael Roch (depuis le temps que je lis ses textes…
entre Mortal Derby X, Twelve, Radius, etc et que je regarde ses
vidéos…), Aude Cenga et son compagnon dont j’ai encore oublié
le prénom (pardoooon !!), et de nouveau Desienne (qui
ubiquite), et Jacques Fuentealba (ubiquiteur également). On avait là
un beau portrait de famille !
(j’essaie de me souvenir de l’ordre
des stands dans la bulle, soutenez-moi mentalement)
Les indés de l’imaginaire : la
bise à Eva Simonin (in SF we trust) et à Franck Dive, bien sûr.
Que vos livres s’envolent loin et fort ! J’ai loupé le
bonjour à Jérôme Vincent mais j’ai bien discuté avec
Jean-Laurent Del Socorro donc je pense être pardonnée…
Armada : la bise à Jérôme Baud
et Jean Rébillat. Pas eu le temps de faire une razzia de carnets de croquis, on reprendra là où j'en suis restée à une autre occasion.
Rroyzz éditions : découverte de
cette maison située à Yutz et agréable rencontre avec Emmanuel
Millet et ses auteurs
Le peuple de Mü : distribution de
biscuits et de bonbecs pour Davy Athuil et Driss Embarek, pour Fred
Morwen Malvesin et un autre ubiquiteur en la personne de Michael
Roch, plus Luce Basseterre, bien sûr, Emmanuel Quentin, Sébastien
Tissandier, Pierre Léauté. Une sacrée équipe, là aussi !
Passage chez Rebelle pour kidnapper un
roman de Lionel Behra et celui de Maxime Verneuil, hop !
Arrêt chez Luciférines, avec un grand
bravo à Barbara Cordier pour sa jolie maison d’éditions qui fait
envie –belles couvertures, bons textes- et la bise à Xavier Otzi
pour m’avoir confié son Homme Maigre. (et re Jacques Fuentealba,
il repassera par là)
Ensuite, si je me penche sur les autres auteurs et autrices que j’ai pu rencontrer :
Silène Edgar entraperçue, Lise Syven,
Paul Béorn, Lilie Bagage, Jean-Claude Dunyach, Lionel Davoust (Port
d’âmes, ma claque 2017), Alex Evans, Celia Deiana, Cindy van
Wilder, Agnès Marot, Aurélie Wellenstein, Magali Lefebvre, Danièle
Martinigol, Francis Berthelot, Andréa Deslacs, Manon Bousquet, Célia
Flaux, Natacha Vas Deyres et bien sûr Jean-Sébastien Guillermou, qui a halluciné de
voir arriver vers lui un lecteur costumé comme un de ses
personnages. La méga-classe !
(Jean-Sébastien Guillermou, dévasté par la quasi disparition des intégrales de son roman, dont les trois derniers exemplaires s'évanouirent dans une faille lectoralo-temporelle en début d'après-midi du dimanche. Voyez comme il cramponne sa cassette !)
Et pour les ami-e-s de forum, celles et
ceux qui me font le plaisir de me saluer à tous les coins de salon,
transformant mes déambulations en salons de thé improvisés :
Aramis (super que tu aies réussi à te libérer!), Adé, Lofarr
venue de si loin (je suis tellement contente d’avoir pu discuter
avec toi !!), Eloya et Robina (pareil, merci de m’avoir pistée
pour qu’on puisse enfin se faire la bise), MadManu, Kushiel , Chany
(je t'assure que je vais finir par me souvenir de l'association
pseudo-visage!), laCath, Dirga, Crazy, Lulye (quel plaisir d’avoir
pu faire ta connaissance à la pizzéria !), Betty, Panthera,
Edel-Weiss, Ifuldrita, Luxia, la Louve, Erreur, Ivan, Any, Capucine,
Illiane, l'Homme au chapeau (qui l'a perdu!!), Anita, Elyna, AgatheK,
Ardawal, Umanimo, Axo, Luani, Mistigri, Alaëlle et Arcane :
toutes et tous, même si on n'a pu échanger qu'un clin d'oeil, je
croise les doigts pour vos projets et vos romans ! Et mille
pardons à celles et ceux que j'ai pu avoir loupés ou oublié de citer, ce sera pour une
autre fois, j'espère ! (Emilie Querbalec en particulier, pour
nos agendas 2017 de la lose ! )
Et une pensée pour les absents, celles et ceux qui n'ont pas pu venir... <3
J’ai aussi pu exprimer à Stéphanie
Nicot mes remerciements pour tout le boulot abattu pour faire des
Imaginales un rendez-vous de plus en plus génial au fil des années.
Quand on y pense, c’est impressionnant.
Et maintenant, il faut se souvenir de
remplir le frigo et aller pousser un caddy au supermarché. (ça
calme, hein?) Franchement, je préfèrerais pousser sur les pédales
de mon grand Bi pour retourner à Epinal ! Plus que 364 fois
dormir...l'édition 2018 aura lieu du 24 au 27 mai. Y serez-vous ? ;)
ps ; les deux sacs du début, c'était pour les bouquins (presque exclusivement des petits éditeurs non distribués ou difficiles à trouver en librairie)
Pour 5 eur, vous aurez un très
intéressant panorama de ce sous-genre phare de la SF, le
post-apocalyptique, des articles et critiques de livres, et mon
texte, qui en est une déclinaison punk et déjanté.
- Nouvelle publication, disponible aux
Imaginales cette semaine et ensuite sur le site de l'éditeur
et en salons : ma nouvelle Présence sera au sommaire de
la 8ème anthologie Malpertuis, incontournable publication annuelle
de la maison. C'est un texte très personnel et j'espère qu'il saura
vous toucher. Juste pour rappel : Malpertuis est une maison
d'édition spécialisée dans le Fantastique, dont je ne saurai trop
vous recommander l'ensemble du catalogue.
Donc, le salon des Imaginales
https://www.imaginales.fr/
est à mon programme de la fin de semaine. Je me sens comme
une gosse avant d'aller dans son parc d'attractions préféré. Je
l'ai déjà dit plusieurs fois sur ce blog, c'est le salon que je ne
louperais pour rien au monde (à part une attaque extra-terrestre, et
encore, sûr que les aliens aimeraient aussi)
Les éditions Elenya m'ont proposé de
venir dédicacer La Poursuite, ma nouvelle dans l'anthologie
steampunk Ex Machina, et j'ai prévu d'y être vendredi et
samedi après midi (a priori vers 14h30 et jusqu'à 16 h environ). Les éditions Malpertuis
m'accueilleront aussi, ces mêmes jours mais de 11 à 12h. Je pourrai
vous faire un petit mot dans l'anthologie de cette année à la page
de Présence, ainsi que dans Malpertuis VI, puisque s'y trouve
Externaliséhttp://www.ed-malpertuis.com/spip.php?article73
Si vous passez au stand de Présences
d'Esprits, j'y ai deux textes : en sus du Point Q dans
leur numéro 88, j'avais publié dans AOC 32 En Adon je puise mes
forces, un texte SF paru en numérique également chez Walrus.
http://www.presences-d-esprits.com/produit/aoc-n32/
Cela va être l'occasion de sortir
cosplays, tampons encreurs, stylos de couleur, stickers/marque-pages
grenouilles (ouiiii! J'ai trouvé des goodies d'enfer il y a quelques
mois...) ! N'hésitez pas à passer me voir, je papoterai avec
plaisir et, vous verrez, ma technique pour dessiner les lémuriens...
est toujours aussi perfectible. Mais ça vient du cœur.
Et si vous vous dites que vous ne savez
pas du tout à quoi je ressemble (je ne suis ni un lémurien rose, ni
un Deadpool au crochet, ni une grenouille, enfin pas facialement),
vous pouvez aller voir ma page FB :
https://www.facebook.com/dominique.lemuri
Alors, Colonie(s) tome un, Sous
la lumière d'Hélios, est toujours en soumission chez plusieurs
éditeurs. Je ne désespère pas (c'est contre-productif), car je
sais que les délais de lecture sont très longs, partout, et que
même les petites maisons croulent sous les manuscrits. Patience et
longueur de temps, etc.
Le tome deux, Dans le coeur
d'Eltanis, a bien avancé, puisque le premier jet est fini
depuis le 21 avril (j'étais en vacances à la montagne, le grand air
doit m'aérer les neurones, je suppose). Après une pause, non parce
que j'en avais marre, mais parce qu'il est bon de se donner du recul,
j'ai entamé les corrections. En fait, pour le moment, je relis le
tome un, que je n'ai quasiment plus touché depuis un an, date des
premières soumissions éditoriales. Cela me permet de me remémorer
et noter certains petits détails qui peuvent m'être utiles dans le
tome deux. Surtout je vais veiller à ce que les deux histoires
s'enchainent en douceur, sans rupture, et le mieux, c'est de relire
les deux à la suite. Je suis contente d'Eltanis, surtout que
son écriture s'est faite en quelques mois, signe, je pense, que je
maîtrisais solidement les péripéties qu'il contient. Croisons les
doigts.
Voilà, vous savez tout. Je me réjouis
de vous revoir ou de vous rencontrer à Epinal. Au delà de
l'agréable activité de promotion de nos écrits, ce salon est une
merveilleuse machine à créer du lien. J'aurais du mal à faire la
liste de toutes les personnes rencontrées aux Imaginales depuis 2012
qui sont depuis devenues des amies. Mais je serai heureuse d'y
ajouter quelques noms ! A très bientôt, donc !
Cela fait trèèès longtemps que je n'ai pas parlé de mes lectures, alors voici la dernière en date :
Titre : Jérôme sous l'orage Auteur : Sébastien Soubré-Lanabère Nb de pages : 410 Genre : fantastique Editeur : Malpertuis 4ème de couverture :
Qui est Jérôme ?
Peut-être juste un adolescent timide, qui mène une vie tranquille entre ses copains de lycée et son amie Axelle.
Pourtant, il y a cette voix d’enfant dans sa tête, qui le questionne
inlassablement au sujet des jours avant l’orage. Et sur sa mère malade.
Dans son monde qui n’est pas exactement le nôtre, chaque personnage
possède quelque chose de particulier : un don, une façon d’être, une
histoire. Jérôme aussi. Il le pressent. Mais quoi, précisément ?
Peut-être ces flammes qu’il voit au-dessus des êtres et dont il ne parle
jamais.
Jérôme se pose des questions. Sur la guerre, lointaine, au nord, qui fait rage. Sur son père, qui se bat.
Heureusement pour lui, dans la quête de la vérité, même lorsque les
ténèbres sont proches, on peut toujours compter sur l’amitié. Sur
l’amour, aussi.
Et sur les corbeaux.
Mon avis :
J'ai plongé dans ce roman sans le
moindre problème. L'atmosphère étrange et hors du temps n'a en
rien empêché cette immersion, et la plume légère et subtile de
Sébastien Soubré-Lanabère en est une des raisons.
Et pourtant... bien des éléments de
ce roman déstabilisent le lecteur : très peu d'indication de
lieu ou d'époque, une guerre lointaine, des moyens de communication
contemporains absents, et le narrateur qui peu à peu voit son
univers personnel basculer ou même s'effacer. Le départ de son
père pour la guerre, et l'absence de nouvelles, le départ de sa
mère malade pour un hôpital où il ne peut pas lui rendre visite,
l'exil forcé vers un internat perdu où ce sont les jeunes et non
les adultes qui donnent les cours, etc.
Jérôme a perdu la mémoire depuis un
orage survenu dans son enfance et il est porteur d'un don qui lui
permet de voir des flammes au dessus des êtres vivants. La première
partie du roman pose tous ces éléments dans un rythme lent sans
être poussif. Je ne me suis jamais ennuyée malgré la succession
des jours où l'histoire est tissée fil à fil, détail par détail.
Peu à peu, les pièces du puzzle s'ajoutent, se mettent en place, au
fur et à mesure de l'apparition puis de la disparition de
personnages qui traversent la vie de Jérôme.
Les personnages sont décrits avec une
grande finesse, et l'émotion est toujours présente, à fleur de
peau, au travers de petites choses, des objets, des odeurs... Jérôme,
Juliette, le grand-père, Paul, tous caractérisés avec précision,
laissent leur empreinte dans la mémoire du lecteur. Mention spéciale
pour la place importante de la nature dans le roman. Forêt,
montagne, animaux, l'auteur met tout son art dans leur description
très organique et leurs interactions avec le narrateur.
L'auteur cite Barjavel dans ses
influences. Je ne suis pas surprise. Je pense aussi à Jean Raspail,
avec son roman 7 cavaliers, dont l'atmosphère onirique et la perte
de repères me semblent appartenir à la même veine de textes.Côté cinéma, pour l'atmosphère oscillant entre éléments familiers et bizarrerie, je pense aussi à l’Échine du diable de Guillermo del Toro, une histoire d'internat, là aussi.
Une excellente lecture, en conclusion,
où l'on parle d'amour, de solitude, d'amitié, de destin aussi, le
tout dans une atmosphère résolument fantastique et envoûtante.