Titre : la dernière nécropole
Nombre de pages : 213
Éditeur : Rroyzz éditions
4ème de couverture :
Au fond du système solaire, un
artefact en forme de beignet est peuplé de gisants bercés par une
musique inaudible. La lumière y courbe l’espace, rien n’y est
mesurable, des portes donnent sur des lieux occupant le même lieu au
mépris des règles de l’architecture et de la science.
Terminée, la crise du logement ? L’engin recèle des secrets
fascinants, mais en dépit de milliers d’experts dépêchés sur
place, il défie la raison. Qui l’a construit et pourquoi ?
L’astucieux Ged, le savant Pavel et le chercheur Noah fouillent le
site, veulent aller plus loin, se risquent sur les traces des
olibrius qui ont briqué ce fourbi... La quête qui suit mènera ces
explorateurs peu enclins au mysticisme vers les matins de nos mythes,
les bornes du savoir et au bout de l’univers. Pas moins !
Allongé sur un divan, agenouillé
sur un prie-Dieu, le dos vouté sur les bancs des facultés lisez La
Dernière Nécropole ! Vous éviterez thérapies coûteuses,
oboles et scolarités, protégeant ainsi vos nerfs des aléas
budgétaires. Écrit par un analyste adroit, penseur costaud,
scientifique à l’ancienne, ce livre assurera émotions, esprits et
cognitions. Suprême économie, il remplacera la dope dès que vous
l’aurez appris par cœur : plus besoin d’engraisser dealers,
politiciens ou publicitaires ! Ne résistez pas ! Acceptez
le désordre ! Laissez-vous confondre par cet ouvrage très
moderne qui semble sorti d’un tableau de Jérôme Bosch.
Laissez-vous bercer par le vocabulaire fictif et tumultueux explosant
les limites des genres : vous serez poète pour le même prix !
A lire si vous aimez :
- Les romans hors des sentiers battus
- La science
- Les exercices intellectuels en SF
A éviter si vous cherchez :
- Une lecture de bord de piscine
L’avis du critique :
Ceci est un OVNI, un de ces livres
inclassables qui appellent des comparaisons. Il possède un côté
« Rendez-vous avec Rama », avec cet objet énorme apparu
dans la ceinture de Kuiper dont les hommes entament l’exploration
sans se douter du voyage intérieur (à l’intérieur de l’objet
et à l’intérieur d’eux-mêmes) qu’ils se préparent à
entamer. Pas mal de poésie, de jeux de mots, l’auteur jongle
volontiers avec la langue tout comme il le fait avec la physique. Une
typographie parfois décalée pour mieux exprimer le côté non
humain de l’objet complète le tableau étrange. Une œuvre
exigeante qui se mérite, sans doute, et de hard science, sans aucune
hésitation, qui n’hésite pas à se parer parfois d’un humour un
peu acide. (et de latin, dont j’ai eu, je l’avoue, la flemme de
chercher la traduction)
Curieusement, bien que mon bagage
scientifique soit fort lointain et peu garni, j’ai, je crois, à
peu près tout suivi. Les passages plus ardus alternent avec des
chapitres bien plus abordables et l’auteur prend soin d’expliquer
sans alourdir le texte les principes physiques avec lesquels il joue.
Les personnages semblent un peu les trois facettes d’un même
découvreur : enquêteur, scientifique et chercheur innovant,
tous un peu barrés, et les pages se tournent afin de suivre les
avancées de leur découverte. J’ai aimé ce livre plus par
curiosité que par attachement aux personnages. Je me demandais ce
que l’auteur avait imaginé comme chute à son histoire
vertigineuse.
J’ai trouvé l’idée de base (que
je ne dévoilerai pas, non non) vraiment originale (mais bon, je ne
suis pas non plus une grosse lectrice de hard science ).
L’exercice consistant à se représenter l’objet et ses
secrets est un plaisir en soi (bien que les occupants aient quelques
petits problèmes de sant… non, je ne dis rien).
Ce n’est pas une lecture légère à
mettre dans son sac de plage mais je n’ai pas regretté de m’être
accrochée. Par expérience, les lectures les plus costaudes me
laissent les souvenirs les plus pérennes. Et sûrement que des
lecteurs au bagage scientifique meilleur que le mien (ça se trouve
sans peine !) ne verront aucune difficulté à décortiquer
toutes les subtilités de ce roman.
Bref, un livre hors norme au concept
futé.
Le plus du livre : ceci est la
version intégrale du roman dont la première partie était parue
chez la regrettée maison Griffe d’encre sous le même titre.
Saluons l’audace de Rroyzz éditions d’avoir repris et complété
la parution de ce roman, dont il aurait été dommage qu’il tombât
dans l’oubli (et paf, un imparfait du subjonctif pour la clâââsse)
J'avoue que j'ai regretté d'avoir acheté la novella parue chez Griffe d'Encre : elle m'est très vite tombée des mains et je n'en ai jamais repris la lecture... :(
RépondreSupprimer(bref, même s'il parait qu'effectivement la lecture présente beaucoup d'intérêt, rien à faire, je n'ai pas accroché)
(sans doute parce que l'ambiance était trop glauque pour mon petit cœur trop mou)
Ah ça, c'est glauque, c'est vrai. Mais une fois la première partie de l'exploration faite, l'auteur s'éloigne de ces considérations et on prend du recul par rapport à l'horrible. En prenant les choses pour un exercice intellectuel, en fait. Mais je comprends, le début est costaud si on est sensible.
SupprimerEn tout cas, ce n'est clairement pas le genre de livre que j'aime lire, ça m'embête parce que j'ai une superbe dédicace de l'illustrateur de la couv' (qui est super sympa !) mais il fait partie des livres dont je me sépare ;) (et là, je l'avoue, pas de scrupules sur le fond ^^).
SupprimerArf, la rencontre ne s'est pas faite pour toi. Et ton livre trouvera d'autres mains pour l'accueillir ! :)
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