Titre : LES ETOILES S’EN
BALANCENT
Auteur : Laurent WHALE
Editeur : Critic / Trésors de la Rivière Blanche
Nombre de pages : 397
Quatrième de couverture :
« Le Canard est là, et son habitacle éclaboussé de sang nous rappelle que – dans ce monde sans monnaie – rien n’est jamais gratuit »
Auteur : Laurent WHALE
Editeur : Critic / Trésors de la Rivière Blanche
Nombre de pages : 397
Quatrième de couverture :
« Le Canard est là, et son habitacle éclaboussé de sang nous rappelle que – dans ce monde sans monnaie – rien n’est jamais gratuit »
Dans une France plongée dans la violence, la famine et la misère, Tom
Costa fait ce qu’il doit pour survivre : à bord de son petit avion, il
chine et glane sa subsistance. Et, dès qu’il peut, il fonce la retrouver, elle,
San, sa douce, sa lionne.
Mais bientôt, venu du Nord, un péril bien plus grand que les hordes de
chiens sauvages ou les hors-murs le guette : une invasion a commencé, et
les Villes-États tombent les unes après les autres… Pour contrer cette menace,
le vagabond du ciel va devoir former une escadrille de choc. Il pourra compter
sur une poignée de têtes brûlées, parmi lesquelles Miki, le petit mécano, et
Cheyenne l’insoumis. Ensemble, ils devront tout mettre en œuvre pour sauver
leurs miches et ce qu’il leur sert de toit… tandis qu’au-dessus d’eux, les
étoiles s’en balancent !
Romancier, traducteur et nouvelliste, Laurent Whale a signé plusieurs
romans. Le dernier en date, les Pilleurs d’âmes, paru aux éditions Ad Astra, a
remporté le prix Rosny Aîné. Dans la lignée de L’Autoroute Sauvage de Gilles
Thomas, il nous offre avec Les Etoiles s’en balancent un divertissement de
haute volée, plein de gouaille et de mitraille ; la tendresse en prime.
A lire absolument si on aime :
- L’aventure
- L’aviation
- Les personnages humanistes
A éviter si on cherche :
- le post-apocalyptique désespéré
L'avis du critique :
Je ne saurais trop remercier celle qui m’a vivement conseillé cette
lecture ! Voilà un roman qui vous happe dès les premières pages et ne vous
lâche pas. Pourtant, je n’apprécie guère le post-apocalyptique (je suis une
traumatisée de « la Route »), mais là on se focalise sur des groupes
d’hommes et de femmes et leurs stratégies pour survivre à une grande
catastrophe. Quelle catastrophe, au fait ? L’auteur ne s’appesantit pas
sur le sujet et préfère nous distiller des informations sur la succession d’évènements
ayant engendré le chaos, en tête de chaque chapitre.
Quelle est la situation en France, puisque c’est là que se déroule
l’histoire ? Des villes se sont organisées, avec gardes et miradors,
et vivent en semi-autarcie. Dehors, les hors-murs, bandes de nomades sans pitié
qui pillent ce qui passe à leur portée. La façon la plus sûre de passer d’une
ville à l’autre, pour du troc, car l’argent n’a bien sûr plus cours, c’est le
ciel. Tom Costa est un « volant ». Il pilote un ULM et fait son maigre
beurre en entretenant un semblant de communication entre plusieurs villes de
l’ancienne Seine et Marne. Pas plus loin : le carburant est rare et
l’autonomie des avions limitée. Il a une femme dans sa vie, San, qui vit à
Melun, et lui-même est basé à Pontault-Combault en compagnie d’Armand, un vieux
sage hippie qui l’a élevé et de Miki, son petit frère de cœur, mécano et
dégourdi.
Le prologue, très évocateur, laisse pensif (on n’en aura l’explication
que bien plus tard dans le roman ) et le chapitre 1 est à mon avis une leçon de
chapitre d’exposition. En onze pages, l’auteur arrive à nous présenter son
héros, la situation du monde où il vit, nous faire apprécier Tom au point qu’on
tremble pour sa vie, et au passage nous livrer une scène d’aviation plus vraie
que nature. Et par la suite, cela n’arrête plus, les péripéties s’enchaînent
jusqu’aux coups de théâtre et révélations qui nous amènent à la fin du bouquin
sans qu’on ait vu passer les chapitres.
Par-dessus tout, j’ai aimé les personnages, cette équipe d’apprentis-aviateurs,
Tom qui s’improvise instructeur, le jeune Miki pour qui on tremble tout le
temps (c’est un Gavroche à sa manière), la belle San qui a plus d’un tour dans
son sac et une sacrée capacité à survivre, et Cheyenne, le hors-murs qui
rejoint la troupe et se montrera une recrue de choix, loyale et forte, derrière
son air « brut de décoffrage ».
Le récit, au présent et à la première personne, nous plonge dans une vie pleine de risques
mais aussi de fraternité et de solidarité. Les retournements de situation nous
bringuebalent autant que le héros, c’est du grand art. La langue ne se donne
pas d’allure sophistiquée, mais elle cache des trésors de poésie et de
tendresse, des descriptions bouleversantes (quand Tom parle de San, ça fait
rêver d’amour…) le tout servi par une fluidité qui fait passer les phrases
toutes seules. Une très belle découverte pour moi que cette œuvre et son
auteur.
Il y a une suite, les Damnés de l’asphalte, que je me ferai un plaisir de
chroniquer quand je l’aurai lu !
Le petit plus du livre :
La superbe édition de chez Critic, avec son format confortable dans les
mains, la couverture douce au toucher, et l’illustration superbe de Ronan
Toulhoat. Ouais, je me la joue « éditions cocooning » aujourd’hui.
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