Rechercher dans ce blog

lundi 11 novembre 2013

Un petit « making of » sur "En Adon, je puise mes forces" ?


J’ai reçu plusieurs critiques positives sur ce texte, dont une en particulier qui m’a fait infiniment plaisir, car elle soulignait les références historiques qui y sont placées. Il est vrai que je me suis documentée sur mon sujet comme tout écrivain qui se respecte. Du reste, j’ai toujours aimé l’Histoire et ce fut un plaisir pour moi de me plonger dans cet univers.

A l’origine, j’avais écrit cette nouvelle pour répondre à un appel à textes dont le thème « Berceaux, vie et tombeaux, mythes du Croissant Fertile » avait titillé mon imagination. Lorsque j’ai choisi la Phénicie et recherché un tombeau de cette civilisation, mes connaissances sur ce peuple de l’Antiquité se limitaient à ce que l’on trouve dans Astérix : un monde de marchands, influencé par l’Egypte. Pourquoi se lancer dans l’écriture sur un sujet quasiment inconnu, alors ? C’est simple, je suis curieuse de tout. On ne se refait pas.

Je suis partie du tombeau d’Ahiram, obligeamment ramené par mon moteur de recherche, qui m’a expliqué que ce sarcophage comporte la première inscription alphabétique de l’Humanité. Et en plus, la phrase énonce une terrible malédiction. Il n’en fallait pas plus pour que la machine à inventer des histoires dans mon cerveau se mette en route gaillardement.

Je me suis procurée (d’occasion, il est introuvable en neuf) un Cahiers de l’Histoire (numéro 95, de 1972, vendu 5 F à l’époque !) sur les Phéniciens, que j’ai lu presqu’en intégralité. J’ai reçu des avis de spécialistes, historien et archéologue, pour me rassurer sur la façon dont on inhumait les rois à cette époque. Et puis, j’ai inventé le reste.

L’entrefilet du début, qui appartiendrait aux Fragments de Sanchionathon, est un texte de mon invention. Il me fallait trouver un moyen pour expliquer au lecteur que Byblos et Phéniciens, termes connus par le grand public, s’appelaient Jbail et Kaninites à l’époque de mon histoire. J’ai essayé de reproduire le ton et les tournures des textes latins et grecs que je traduisais il y a longtemps au collège et au lycée. La faiseuse d’illusions que je m’efforce de devenir est drôlement contente d’avoir réussi son coup et d’avoir fait passer ces quelques lignes inventées pour un extrait véridique.

Merci à mes lecteurs pour les retours très encourageants reçus sur ce texte ! Je suis bien heureuse de vous avoir emmenés en balade. Offrir un agréable moment d’évasion, surtout avec une histoire de cavale entre flic et voyou, je n’en demande pas plus !

2 commentaires:

  1. Making of passionnant, encore bravo pour la qualité du résultat final ! ;)

    RépondreSupprimer
  2. Merci Escrocgriffe ! Je suis contente que ce petit voyage t'ait plu !

    RépondreSupprimer

Vos commentaires :