J’ai reçu plusieurs critiques positives sur ce texte, dont une en particulier qui m’a fait infiniment plaisir, car elle soulignait les références historiques qui y sont placées. Il est vrai
que je me suis documentée sur mon sujet comme tout écrivain qui se respecte. Du
reste, j’ai toujours aimé l’Histoire et ce fut un plaisir pour moi de me
plonger dans cet univers.
A l’origine, j’avais écrit cette nouvelle pour répondre à un
appel à textes dont le thème « Berceaux, vie et tombeaux, mythes du Croissant
Fertile » avait titillé mon imagination. Lorsque j’ai choisi la Phénicie
et recherché un tombeau de cette civilisation, mes connaissances sur ce peuple
de l’Antiquité se limitaient à ce que l’on trouve dans Astérix : un monde
de marchands, influencé par l’Egypte. Pourquoi se lancer dans l’écriture sur un
sujet quasiment inconnu, alors ? C’est simple, je suis curieuse de tout. On
ne se refait pas.
Je suis partie du tombeau d’Ahiram, obligeamment ramené par
mon moteur de recherche, qui m’a expliqué que ce sarcophage comporte la
première inscription alphabétique de l’Humanité. Et en plus, la phrase énonce
une terrible malédiction. Il n’en fallait pas plus pour que la machine à
inventer des histoires dans mon cerveau se mette en route gaillardement.
Je me suis procurée (d’occasion, il est introuvable en neuf)
un Cahiers de l’Histoire (numéro 95,
de 1972, vendu 5 F à l’époque !) sur les Phéniciens, que j’ai lu presqu’en
intégralité. J’ai reçu des avis de spécialistes, historien et archéologue, pour
me rassurer sur la façon dont on inhumait les rois à cette époque. Et puis,
j’ai inventé le reste.
L’entrefilet du début, qui appartiendrait aux Fragments de
Sanchionathon, est un texte de mon invention. Il me fallait trouver un moyen
pour expliquer au lecteur que Byblos et Phéniciens, termes connus par le grand
public, s’appelaient Jbail et Kaninites à l’époque de mon histoire. J’ai essayé
de reproduire le ton et les tournures des textes latins et grecs que je
traduisais il y a longtemps au collège et au lycée. La faiseuse d’illusions que
je m’efforce de devenir est drôlement contente d’avoir réussi son coup et d’avoir
fait passer ces quelques lignes inventées pour un extrait véridique.
Merci à mes lecteurs pour les retours très encourageants
reçus sur ce texte ! Je suis bien heureuse de vous avoir emmenés en
balade. Offrir un agréable moment d’évasion, surtout avec une histoire de
cavale entre flic et voyou, je n’en demande pas plus !
Making of passionnant, encore bravo pour la qualité du résultat final ! ;)
RépondreSupprimerMerci Escrocgriffe ! Je suis contente que ce petit voyage t'ait plu !
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