Une fois n’est pas coutume, je m’en vais vous parler d’un
roman érotique.
Il va faire chaud, vous serez prévenus. Mineurs, vous êtes
priés de passer votre chemin, allez hop.
Je ne suis pas une grosse lectrice de cette littérature pour
une raison bien simple : mes quelques incursions (si j’ose dire) m’ont
mise parfois au contact de textes vulgaires, mal fichus, où les scènes hot se
succédaient pour aboutir à la fin à une nausée de trop-plein de fesses. J’ai
d’ailleurs expliqué mon point de vue dans ce billet à l’occasion de la
publication de Fer et Talons, ma nouvelle coquine sur le monde des claquettes
parue chez Piment et Muscade.
J’ai récemment retenté ma chance avec un ouvrage paru chez Numériklivres,
les Chattes, de Thomas Galley. « Comment t’es-tu retrouvée à lire autre
chose que de la SFFF, Domi, aurais-tu basculé du côté obscur de la
littérature ? » que vous vous dites, perplexes (mais émoustillés,
avouez-le, hein). Mais non. Thomas Galley m’ayant fait la joie d’un superbe billet de
blog ici sur un de mes textes, je me suis dit que j’étais curieuse de ses écrits et
qu’il serait sympathique de lui rendre la pareille. Eh bien, je ne le regrette
pas.
Le roman raconte comment Marie, écrivain tombée au hasard
d’un surf sur un forum de lesbiennes, se
met en tête d’écrire un ouvrage sur le sujet des amours saphiques. En fait, le
contenu d’un message sur le forum l’a troublée plus qu’elle n’ose se l’avouer.
Le lecteur se doute que ses recherches vont la conduire au-delà d’une simple
collecte d’informations et de témoignages quand la fascinante Nadège,
journaliste bien informée du sujet, lui propose de lui servir de guide.
Nous sommes dans un texte érotique et l’auteur nous offre une
galerie de femmes et de situations aussi passionnées que démonstratrices. Il
serait facile de sombrer dans la vulgarité, et malgré des scènes très chaudes,
il n’en est rien. Thomas Galley manie une plume élégante et raconte une vraie
histoire, des relations qui ne sont pas que sexuelles, la façon dont un amour
nait entre Marie et Nadège et c’est bien agréable. L’auteur soigne son
intrigue, décrit les lieux et les sentiments avec délicatesse et un style
abouti.
Quand je lis de l’érotisme, j’aime bien quand la température
monte, cependant le récit se trouve parfois sur un fil du rasoir d’où il peut
vite basculer dans le porno moche, et ici, ce n’est pas le cas. Je pense que
cela provient aussi du fait que les relations décrites sont consenties entre
adultes, c’est important même si parfois les scènes décrivent des pratiques que
je qualifierais de « extrêmes ou pas loin ».
Comme je ne veux pas faire classer mon blog en X, je ne vais
pas vous mettre d’extraits, bande de canaillous, je vous voir venir d’ici. Mais
moi, j’ai passé un bon moment, sans vaisseaux spatiaux, mais avec, disons, des
transports d’autre nature…
Si vous êtes sages, je vous parlerai d’un autre roman du même
auteur, dans un billet prochain. Stay tuned, comme ils disent.
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