Titre : La mort du Melkine (tome
2 d'une trilogie)
Auteur : Olivier Paquet
Editeur : l'Atalante
Nombre de pages : 317
Quatrième de couverture :
Le développement de la communication
instantanée dans l'espace a bouleversé l'Expansion. Les Fréquences
s'affrontent pour étendre leur influence, effaçant les
conditionnements culturels. A ce jeu, la Technoprophète se révèle
la plus brutale et la plus engagée des conquérantes.
A l'écart de ce conflit, les anciens
élèves du Melkine cherchent leur place dans cet univers. Théo est
retourné sur Giverne et ses mystérieux arbres de verre, rêvant du
jour où il retrouvera les étoiles, tandis que sa femme, Myriam,
tente d'assurer une vie confortable à leur famille. Quand ils
reçoivent la visite d'Ismaël, ce n'est plus l'adolescent chassé du
vaisseau mais le dirigeant de Crépuscule, la seule Fréquence
capable de rivaliser avec Banquise. Quinze années ont passé, que
reste-t-il des serments d'amitié et des promesses ?
Insensible à ces enjeux, le Melkine
poursuit son voyage dans l'espace. Cependant, tôt ou tard, Arthur,
Indira et Alexandre, comme tous les professeurs, devront choisir leur
camp ou disparaître.
A lire absolument si on aime :
- le space-opéra
- les histoires d'amitié qui
traversent les années
- les romans riches et à plusieurs
"couches" de lecture
A éviter si on cherche :
- aucune contre-indication !
L'avis du critique :
Dans ce deuxième volet de trilogie qui
fait suite au Melkine, Olivier Paquet nous projette quinze ans plus
tard. Nous retrouvons les personnages du premier tome, Ismaël, Théo,
Myriam, Romain… qui ont quitté le vaisseau-école et ont soit
posé leur baluchon de voyageurs sur la planète de leur choix, soit
été forcés de choisir un autre destin. Le roman débute par une
scène de pur space-opéra, saisissante, montrant l’attaque de
stations-relais par une flotte dont je ne dirai rien pour ne pas
gâcher la surprise. Cette introduction est superbement bien décrite,
avec un suspense fort, des personnages brossés en quelques pages (ce
pourrait presque constituer une nouvelle indépendante du roman), de
l’émotion, des images percutantes… J’ai retrouvé la magie du
premier tome. Ensuite, on quitte un peu l’ambiance spatiale pour
s’intéresser aux vies des personnages, à la réalisation ou pas
de leurs rêves. Ont-ils réellement quitté le Melkine dans leur
cœur ? Est-on capable de mener une vie tranquille et simple
quand on a navigué au plus près des étoiles ? Cette question
du destin et de la capacité à le prendre ou non en main fait écho
à des préoccupations de chacun d’entre nous : suis-je à ma
place là où je me trouve ? Et pour ceux qui sont restés à
son bord, ont-ils trouvé la réalisation de leurs rêves ?
Ismaël, l’adolescent forcé de
quitter le Melkine à la fin du premier tome pour avoir enfreint une
règle spatiale, a créé sa propre Fréquence et étendu son
influence. Il poursuit un but simple, celui qui avait fait l'objet
d'un serment entre amis des années plus tôt : Détruire Banquise,
la Fréquence de l'impitoyable Technoprophète. Epaulé par son
épouse Orphyne, la Reine Rouge, (quel personnage génial, au passage
! Tragique au sens classique du terme) il construit patiemment et au
prix de terribles sacrifices un piège subtil dans lequel il espère
attirer son ennemie en se jouant de sa faiblesse principale :
l'orgueil. Le personnage adulte est aussi complexe et fascinant qu’il
l’était plus jeune.
Le roman nous offre la description de
plusieurs planètes de l’Expansion et de leurs coutumes. Surtout,
il nous offre une sorte de mise en abyme en cela que, moi lectrice,
j'ai passé un bon tiers du bouquin à me dire "Non, il ne va
quand même pas détruire le Melkine, c'est pas possible".
Arrivé à ce climax terrible, j'avais compris pourquoi, compte tenu
de la situation, cela devait se produire, et j'ai partagé douleur,
révolte, résignation avec les anciens du vaisseau. Je trouve ça
diablement habile de la part de l'auteur. Et là aussi, quelle
écriture....!
Volume charnière avant l’épilogue
de l’Esprit du Melkine, il apporte un enrichissement du monde et
noue les intrigues perverses qui trouveront leur dénouement, sans
doute, dans le tome 3 que je m’en vais lire derechef.
Le petit plus du livre :
Du tout bon. Ne passez pas à côté de
ce bouquin, ce serait dommage. Mention spéciale à l’illustration
de Manchu, à la sympathique carte en fin de volume et salutations
respectueuses à l’équipe de l’Atalante pour avoir publié ce
bijou.
Waow ! Quel univers ambitieux !
RépondreSupprimerCette trilogie est une vraie claque, j'adore ! J'ai chroniqué le tome 1 et je suis à la fin du tome 3. Je me demande d'ailleurs si je ne le relirai pas pour tout bien re-savourer...Il y a plein de tenants et d'aboutissants !
SupprimerMerci de ton passage !