titre : Chevaux de Foudre
auteur : Aurélie Wellenstein
éditeur : Magnard jeunesse
nombre de pages : 222
4ème de couverture
Alix a tout perdu. Son père, sa terre, et même son nom.
Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du
Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les
fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.
Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la
liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe,
Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...
A lire absolument si on
aime :Rome et l’Antiquité
Les chevaux
L’aventure
A éviter si on cherche :
Une histoire de poneys et de princesses
L’avis du critique :
Voilà une uchronie fantastique qui sort de l’ordinaire.
Avant de parler des personnages, je mettrais bien l’accent sur le monde inventé
par l’auteur. Des courses de chevaux animées par la foudre, avec ce que cela
comporte d’éléments spectaculaires, cinématographiques même, valent en soi la
peine de se pencher sur ce roman. Rome devient un théâtre d’évènements
passionnant, avec ce qu’il faut d’exactitude historique (et de latin !) au
milieu du cadre fantastique. Le mélange est subtil et fonctionne bien.
Les personnages d’Alix et de Marcus sont attachants sans
être mièvres. Ils ont traversé de rudes épreuves et arrivent à dépasser leurs
intérêts propres pour épouser une cause plus grande qu’eux-mêmes. C’est une
très jolie évolution de personnages particulièrement dans un roman jeunesse.
J’ai lu ce livre avec mon fils collégien qui s’est passionné pour l’histoire et
qui a beaucoup réagi aux passages expliquant le sort des esclaves et des femmes
(qui plus est, des femmes esclaves) à Rome. Cette lecture l’aura rendu
définitivement féministe ! (et j’en suis fière).
On ne peut pas évoquer ce roman sans parler d’Ira, le
fulgur, ce superbe étalon et sa relation difficile avec Alix. Tout ne tombe pas
sous le sens avec lui ; il reste un étrange animal et Alix doit faire
preuve de courage pour créer un lien de confiance durable avec lui. Ses
réactions peuvent être mortellement violentes mais l’auteur ménage son lecteur
et ne sombre jamais dans des descriptions trop effrayantes. Ce sont plus les
hommes esclavagistes dont les manières sont à craindre que les animaux.
Les amateurs d’équitation apprécieront, je pense, la
précision du vocabulaire employé sur le monde des chevaux. Moi qui suis une
bille dans le domaine, j’ai appris plein de choses et de mots, et c’est aussi
ce que l’on attend d’un bon bouquin : qu’il contribue à notre culture sans
qu’on s’en rende compte.
Mention spéciale aux scènes d’action : la course finale
m’a fait irrésistiblement penser, bien sûr, à la course de chars de Ben Hur
(référence s’il en est, autant dans le roman de Lewis Wallace que dans le film
de William Wyler), avec l’égrenage des tours de piste, les coups vaches, les
accidents de parcours, les esclaves chargés de dégager la piste quand il y a
des victimes, etc. Un pur bonheur à lire d’une traite à la façon de Léon
Zitrone ! (pour les gens de ma génération, hum… les moins de trente ans,
oubliez-ça)
Le petit plus du livre : les mots et les phrases en
latin ! Mon fils a révisé pendant les vacances ! Merci à l’auteur ! ^^
Et la couverture de François Baranger, qui traduit bien l’atmosphère
sauvage du roman
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