titre : Le Septième guerrier-mage
auteur : Paul Beorn
éditeur :Bragelonne
nombre de pages : 524
4ème de couverture :
J’ai pillé, brûlé, tué. Puis j’ai déserté l’armée la plus puissante du
monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue
guerre… Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre
cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats
sont en marche.
Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes…
Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d’un
Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au
moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais
abandonner, alors j’irai jusqu’au bout.
Mon nom, c’est moi qui l’ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose.
A lire absolument si on aime :
La fantasy
Les buddy-stories (histoires d'amitié)
un style immersif
A éviter si on cherche :
La fantasy
Les buddy-stories (histoires d'amitié)
un style immersif
A éviter si on cherche :
Je ne vois pas de contre-indication...
Peut être un livre pas trop lourd ? Dans ce cas, lisez-le en numérique
L’avis du critique :
Coup de coeur de l'été.
Je me souviens que ce roman m’a
été présenté comme les 7 mercenaires (ou samouraïs, ‘me souviens plus) en
fantasy. C’est à la fois vrai (et une façon amusante de parler du livre) et
beaucoup trop réducteur. Nous avons en effet un cercle de sept personnages liés
pour défendre une vallée de paysans menacés par une armée réputée invincible.
Nous avons également un serment qui oblige les sept personnages à rester au
lieu d’abandonner les villageois à leur triste sort (l’idée les effleure), et à
les prendre en main pour organiser leur défense. Mais à part ça, ce roman va
beaucoup plus loin qu’une simple histoire de guerre.
Alors, comme à mon habitude sur ce blog, je ne vais pas
spoiler parce que ça me fait rager de lire un avis sur un livre qui m’en donne
les clés. Mais sachez que ce bon gros pavé (plus de 500 pages en grand format,
c’est respectable) se dévore en quelques jours, les chapitres sont courts mais
c’est un vrai page-turner, comme disent les anglophones (j’aimerais trouver un
équivalent en français, je n’aime pas trop les anglicismes. Tourneur de
pages ? Addiction livresque ? Came littéraire ? Bon, vous voyez
l’idée)
Point de longues descriptions contemplatives : on suit
les préparatifs du siège, on s’attache à la galerie de personnages (et il y en
a beaucoup, superbement caractérisés, dans tous les camps), on se prend à
comprendre l’effet produit par le port d’une cuirasse ou le maniement d’une
étoile du matin. L’auteur nous fait vivre les sensations de combat et les
techniques d’une époque médiévale avec habileté. Et surtout on a un système de
magie du feu de dieu, du genre magie élémentaire et la rôliste que je fus s’est
vue calculer les aires d’effet de sort, les jets de protection et le nombre de
dés de dégâts sur les victimes … mais je m’égare !
La série de coups de théâtre du roman est très bien amenée
et je n’ai rien vu venir pour certaines révélations. Ce fut surprise sur
surprise. Je ne suis pas non plus une grande experte en littérature de fantasy
mais j’ai ressenti une véritable originalité dans l’intrigue elle-même.
Je voudrais revenir sur les personnages : l’histoire
est racontée d’un seul point de vue, celui du protagoniste principal, Jal, à la
première personne et au présent. Alors, on est dedans, tout le temps. Ce n’est
ni un ange ni un démon, Jal est juste un magnifique personnage, dont la
relation avec Gloutonne, sa petite sœur de guerre, m’a fait penser à celle
d’Axel Munshine et Musky dans la BD (de mes jeunes années) le Vagabond des
Limbes. Une relation tendre et forte dont on ignore comment elle évoluera avec
le temps…
Jal connaît une évolution impressionnante au fil du bouquin, et le 7ème
guerrier-mage est aussi une histoire de rédemption. Les autres personnages sont
bien creusés eux aussi, et le cercle qu’ils forment crédible, bien que
surprenant. De sacrés 7 mercenaires !
Bien des thèmes sont abordés dans ce roman très riche :
sociaux, philosophiques, religieux aussi, des sujets qui font écho à notre
époque contemporaine. Malgré ces sujets sombres, le ton reste dynamique ;
Jal parle dans un registre familier, paillard parfois, avec une palette de
jurons qui donne une touche d’humour et d’authenticité et qui finit d’emballer
le lecteur.
Bref, un pur régal qui m'a conquise !
Le petit plus du livre : l'illustration de couverture de Marc Simonetti.
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