On a dit « compte-rendu ».
Je suis encore dedans, alors c’est dur.
Mais commençons par le commencement… Le vendredi, veille du
salon, après une matinée et une après-midi consacrées à l’installation des
tables, chaises, récupération des denrées pour les collations et la buvette,
déballages divers dont je vous ferai grâce, on attaque les choses merveilleuses
avec l’exposition Philippe CAZA à Romagnat. Elle dure un mois. Si vous le
pouvez, courrez l’admirer, c’est un rêve. Pour moi, c’est l’histoire de la SF
accrochée au mur. J’y ai retrouvé des couvertures de romans que j’ai lus ou
connus, dans des teintes pétantes et présentées avec goût dans cette superbe
salle d’exposition de la mairie. L’entrée est gratuite et c’est une plongée
dans l’imaginaire de l’artiste, avec ce délicieux humour qui n’appartient qu’à
lui, surtout chez certains extra-terrestres débonnaires. Je me suis régalée, et
j’ai beaucoup apprécié les discours qui ont précédé, ni trop longs, ni trop
courts, que Monsieur CAZA a reçus avec gentillesse et simplicité. Un moment de
pur bonheur.
Après les efforts et l’émerveillement, le réconfort :
nous emmenons la première fournée de participants au salon dans un des repaires
secrets de Clermont-Ferrand : le 1513, crêperie-culte depuis que je suis
adolescente (au moins). Là, le cadre est un appel au jeu de rôle grandeur-nature
façon médiéval-fantastique, le bâtiment superbement restauré et entretenu date
de 1513. (on dit le 15-13 ici, si vous voulez passer pour un Clermontois). Les
crêpes et salades ont eu l’air de plaire à tout le monde. Papotages en règles, récupération
des derniers arrivants, départ de la crêperie vers 23h30, de mémoire. Quand on
s’est couchés avec Woodcock, je lui ai dit « Punaise, je suis crevée et on
n’est que vendredi ». Ah oui, entre
temps, notons que les dieux de la SncF ont ménagé Thierry, notre complice
toulousain et que son train, pour une fois, est arrivé à l’heure, ce qui lui a
permis d’être des nôtres pour le diner.
Dodo, donc.
Pas longtemps, hein.
Sonnerie de trompette ! Lever 7h30, il me semble. Nous
parvenons par miracle à n’oublier quasiment rien, entre provisions, gâteaux,
matériel divers. Nous partons à deux voitures pleines de bazar et en avant. Nos
deux fistons nous rejoindrons après une grasse matinée d’ado.
En arrivant, je réalise qu’on est partis pour un sacré truc.
C’était une chose de voir la salle garnie de tables vides la veille, c’en est
une autre de les voir décorées et de croiser tous ces visages connus ou
inconnus. De peur d’oublier des gens, c’est ma spécialité, je ne vais pas me
lancer dans une énumération. Mais c’est vraiment sympa de retrouver ce monde de
la SFFF « à domicile », surtout que les stands rivalisent de beauté
et de décors.
Et là, eh bien, la journée passe à toute allure. De temps en
temps, je vais faire le point avec Axelle, notre responsable des bénévoles,
organisée aux petits oignons, pour savoir à combien d’entrées nous sommes. Et
le compteur tourne. 600 à la fin du samedi ! Cela se présente pas mal. Mon
fils ainé a déjà claqué tout son budget.
Le samedi soir, de multiples diners réunissent les
participants, qui au super restaurant de Ménétrol « En attendant
Louise », qui dans des bars cachés au fin fond de Riom (ambiance
fantastique garantie, hein ?), qui chez un certain éditeur numérique qui
publie du papier pour faire plaisir à ses auteurs, une belle bande de joyeux
drilles, au passage, et d’autres dans une annexe auvergnate d’une certaine mare
aux grenouilles. On pense à celles et
ceux qui sont en Convention CoCyclics, promis, on va tâcher de ne pas faire se
télescoper les deux dates la prochaine fois…
Le dimanche après-midi, après une matinée calme, confirme
nos espoirs. Des cosplayers s’affrontent en créativité et en passion (non mais,
les costumes magnifiques !!!), des Jedi s’affrontent dans le gazon et
vont peut-être recruter mon fils (de nouveau fauché malgré l’attribution d’une
ligne de crédit supplémentaire d’origine parentale), des joueurs testent de
multiples jeux de société sous un soleil radieux (un peu nuageux en fin
d’après-midi mais sans pluie). Des tables-rondes et des conférences se
succèdent tout le week-end, que je ne vais pas énumérer mais qu’on a filmées.
J’espère que les vidéos seront d’assez bonne qualité pour être, peut-être,
placées sur le blog des Aventuriales. Mon plus jeune fils fait son choix de livres
lui aussi, j’en prends pour moi, pour les copains… j’aime les bouquins.
Fin du salon, 1500 entrées environ. Editeurs, auteurs,
libraires, et visiteurs le sourire aux lèvres. Rappelez-vous mon dernier
billet, c’était notre objectif. J’ai eu entre temps (cela fait à peine
24h !) des retours enthousiastes de certains visiteurs. Certains ont été
épatés par la diversité des artistes présents, par la variété de l’offre sur le
salon. D’autres ont carrément découvert un monde et, venus par curiosité, sont
repartis avec des livres. Des auteurs ont passé le stock entier de certains
titres, les libraires ont bien bossé,
les éditeurs aussi. Des contacts, des projets sont nés ou se sont concrétisés à
l’occasion de ces rencontres, et c’est important aussi car cela dénote le
dynamisme et l’envie d’avancer de ces littératures de genre.
Ce billet ne veut pas dire qu’on n’ait pas eu de loupés. On
a eu quelques couacs, qui normalement sont passés inaperçus de l’extérieur. On
va faire le point de tout ça quand on aura dormi et on tirera les enseignements
nécessaires. Mais globalement, pour une première, on a des raisons d’être
contents.
Cela a déjà été fait, mais un merci à tous ceux qui nous ont
aidés à donner naissance à ce bébé, soit en nous apportant leur aide sous quelque
forme que ce soit, soit en nous apportant du financement, et parfois les deux.
Et bravo à l’équipe Gandahar (oui je nous autocongratule, ce
n’est pas tous les jours que je le fais, hein !) pour son implication,
particulièrement aux locomotives qui se reconnaîtront.
Love you, folks.
Aaah ! super, je peux enfin te laisser un commentaire, merci ! ;)
RépondreSupprimerC'est une chouette et belle restitution que tu nous as rédigé là, c'est toujours agréable de voir les coulisses (je suis une bête curieuse).
Vous avez fait du bon travail et j'espère qu'il y aura une 2ème édition l'an prochain.
Le contraire m'étonnerait ! Merci pour ton retour et tes suggestions, je les ai transmises à l'équipe et nous allons faire passer des questionnaires de satisfaction aux différents exposants. :) En espérant très fort avoir le plaisir de te revoir !
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