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mardi 15 mars 2016

Le top 5 des trucs qui m’exaspèrent en concert



Vous le savez ou pas, mais j’aime la musique. Je suis née au milieu des années soixante et j’avais la chance d’avoir deux frères fous de jazz et de blues. Ils m’ont trainée à mon premier concert à l’âge de 12 ans quand eux-mêmes étaient étudiants, pour aller voir un concert à l’opéra de Clermont (à l’époque où le jazz remplissait d’étudiants les salles de concert. Autre temps.)
Depuis, j’adore le spectacle vivant et j’y vais toutes les fois où mon planning me le permet, ainsi que mes finances car, pour certains artistes, célébrité rime avec exorbitants cachets. Je n’hésite pas s’il le faut à faire (beaucoup) de route pour aller applaudir un artiste.
J’ai aussi la chance d’habiter à côté de Clermont Ferrand, ville désignée comme la plus rock de France par les Inrocks en 2009. Vers l'article
Je suis donc allée voir dimanche soir un groupe fabuleux, les Blues Pills, des jeunes à un seul album, qui nous font un bon gros rock énervé, revival des années 70. Un mélange de Doors, de Janis Joplin et de Led Zeppelin.  19 euros pour ce bonheur-là, je ne regrette pas mes sous.
Par contre, ma vie en concert est particulière. Quand j’étais célibataire, timide, tout ça (rigolez pas), je n’allais jamais dans la fosse. Trop peur de me faire bousculer, de ne rien voir, sans compter la possible promiscuité avec des goujats tripoteurs. Woodcock, après m’avoir mis le grappin dessus il y a des années, m’a convaincue de changer mes habitudes et de prendre les places debout « pour l’ambiance ».
 C’est vrai que de l’ambiance, il y en a. C’est finalement sympa et je ne vais que dans des concerts relativement civilisés (pas trop de pogo, quoi). J’ai quand même établi la liste des trucs qui m’énervent (et me gâchent même un peu le plaisir) lors des concerts :
1)      Le mec  de 2m58 ou la fille avec des cheveux volumineux façon blackexploitation ou le gars en cosplay de perroquet (oui oui) qui se met devant moi alors que j’étais si bien placée avant le premier accord. Pour Francis Cabrel, il y a bien quinze ans de ça, j’étais à 10 m de la scène mais je n’ai vu que la touffe de cheveux et le bout du manche de la guitare du musicien. Je sais, je ne suis pas grande, mais pourquoi faut-il que les personnes aussi immenses se collent devant moi, hein ? Je dois avoir l’air inoffensif.  Je me vengerai en les mettant comme personnages dans mes histoires. Et là, ça va saigner. Ils vont prendre cher, ils n’imaginent même pas. Surtout le mec en perroquet avec sa foutue crête.
2)      La personne qui pousse pour me piquer mon trou qui permet de voir le chanteur. Alors là, on est en pleine mécanique des fluides. Mon chéri me met devant lui, entre deux têtes, je vois super bien… mais ça ne dure jamais. Parce que le jeu subtil des balancements de la foule nous font dériver et bizarrement, hop, une des deux têtes se retrouve pile devant moi. J’ai essayé les platform boots New Rock, mais ça ne suffit pas pour mon problème de taille. Néanmoins, ça impressionne les voisins qui ont peur que je marche sur leurs Converse…
3)      Les agités qui sautent partout, headbangent, et me bousculent au rythme de la musique. Spéciale dédicace à mon fils et son pote dimanche soir. Je vous aime bien, les gars, mais la prochaine fois, ce sera coup de boule.
4)      Les artistes escrocs qui se font payer une fortune pour une prestation calibrée et sans surprise. Non, je ne citerai personne… Allez, si. Trois barbus qui font du rock californien. 65 eur  en 2011 pour une place en fosse et 1h15 de concert, c’était du vol et c’était même pas terrible musicalement.
5)      Le son trop fort. C’était le cas dimanche, aggravé par un équilibre pas idéal entre les instruments. Alors là, vieille c… inside, mais il y a bien trente ou quarante ans, je ne souffrais jamais du son. J’ai commencé à me dire que quelque chose avait changé, en mal, lors de l’unique show de Johnny où je suis allée, trainée par les cheveux par Woodcock (oui, il a regretté aussi). C’était il y a bien 25 ans de ça, mais déjà je me demandais pourquoi mettre un mur d’enceintes et balancer autant de décibels dans la figure de gens innocents qui avaient payé leur place avec de l’argent honnêtement gagné. L’inflation des décibels en concert, je trouve ça complètement dingue, on prépare des générations de sourds. Depuis, je ne vais à aucun concert sans protection auditive et j’ai élevé mes enfants en les mettant autant en garde contre le danger des décibels que contre ceux de la cigarette. Mais reconnaissez que c’est un truc de malade. La musique ne gagne rien à être aussi  forte… Un tympan ne se répare pas, à propos.

Sur le thème et si vous avez envie de rire un peu, je vous conseille la lecture de la BD de Zep, l’enfer des concerts, bourrée d’anecdotes et de moments vécus, que vous trouverez facilement sur le marché de l’occasion ; elle  a été rééditée sous le titre de Happy Rock en 2010 chez Delcourt.
Vous aussi, des trucs vous énervent quand vous êtes au spectacle ?

4 commentaires:

  1. Les trois barbus sont texans.... signé:Jeff

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  2. J'ai toujours cru qu'ils faisaient du rock californien. C'est incompatible ? ^^

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  3. Les stars qui font un concert express et qui ne font pas de rappel...

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    1. Ah oui ! Agaçant aussi... Pour commencer, il y a les concerts-fleuves de ceux/celles qui ne sont pas radins ou radines. Heureusement que ces artistes-là existent pour compenser les déceptions...^^

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