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samedi 5 mars 2016

Un nouvel extrait de Sous la lumière d'Hélios....avec une grosse bébête affamée

 Comme promis, voici un nouvel extrait de mon roman Sous la lumière d'Hélios. On m'avait réclamé un gros monstre, en voici un.

Contexte : Clara a été recueillie par un clan d'humains qui survit dans les sous-sols de la planète. Ils suivent un mode de vie de chasse et de rapine. D'ailleurs, c'est l'heure de faire sa fête à un représentant de la faune locale, aussi vorace qu'il est lui-même bon à manger !
Par contre, ce n'est pas tout simple d'attraper un python des profondeurs. On applique une version moderne de la pêche au vif...




Liz, Raul et Petter prirent place dans les cages, armés chacun de deux armes à feu, d’une pique et d’un arc. Les cages furent poussées en bordure du plan d’eau. Leurs occupants étaient immergés au trois-quart, avec pour ligne de vie une simple corde. Trois hommes robustes avaient pour charge de rester près de chaque anneau afin de remonter la cage en cas de besoin, et tous les autres, Clara comprise, reprirent le plan incliné pour se mettre à l’abri en hauteur. Une fois en place, avec ces trois appâts vivants offerts en pâture sous les yeux, Clara sentit une angoisse sourde lui tordre l’estomac.
— Et là, on fait quoi ?
— On va l’attirer.
Les hommes en parade près des anneaux tirèrent de courtes barres de fer de leurs ceintures et se mirent à frapper la paroi de la falaise. A eux trois, ils produisaient un martellement aigu, saccadé, qui résonnait dans toute la grotte et Clara se boucha les oreilles. Elle doutait qu’un animal aquatique perçoive le son, mais les vibrations allaient à coup sûr éveiller son intérêt. Au bout de quelques minutes, ils cessèrent de frapper. La tension dans leur corps était visible, même du haut du perchoir de la jeune femme et de ses compagnons. Ils se calèrent au plus près de la paroi, silencieux. Elle prit conscience qu’elle n’avait pas saisi le moment où l’énorme chose qui tournait dans le petit lac avait répondu à l’invitation, et encore moins par quel passage il s’était glissé. Elle ne put retenir un « Oh ! » d’horreur quand elle constata la taille de la bête.
— Merde, lâcha son voisin. Il est plus gros qu’on pensait.
— Ouais, il fait douze ou treize mètres, facile, répliqua un autre. Ça va pas être simple, l’affaire.
Pour l’heure, le python effectuait des tours et des contours, incroyablement rapide, son corps massif long comme celui d’une anguille géante repérable à la luminescence de sa peau. De temps en temps, sa tête aux yeux blancs émergeait et des rangées de dents longues comme des coutelas brillaient en un éclat terrifiant. La mâchoire paraissait disproportionnée par rapport au reste de l’animal. «Ce truc doit être capable de gober un homme tout entier» se dit Clara en frémissant. Elle eut une nouvelle pique au cœur en songeant aux trois individus qui risquaient leurs vies pour éliminer ce monstre, et commença à échafauder des stratégies pour leur venir en aide, dans la mesure de ses capacités. Elle comprenait mieux pourquoi il était difficile de le blesser à distance. Ses compagnons tentaient bien de faire usage de leurs arcs, mais les va-et-vient étaient si rapides qu’il était impossible de viser un point précis.
Si elle voulait tenter de le frapper mentalement, elle était bien trop éloignée.
Le lac n’avait pas l’air très profond, néanmoins elle vit la tête de la bête amorcer un plongeon vertical, son corps cylindrique aux reflets verdâtres se dérouler en finissant par la queue, surmontée d’une pique acérée qui se dressa comme un défi avant de disparaître à son tour. Un silence sinistre s’abattit sur le groupe qui dura de longues secondes. Dans les cages, les chasseurs devaient commencer à avoir froid et être impatients de passer à l’action. Les compagnons se rencognèrent un peu plus sur leur coin de falaise. Clara attendait, retenant son souffle.
Lorsque le python jaillit à la verticale, sa gueule formidable ouverte sur sa double rangée de dents, il sauta à leur hauteur et donna un coup de tête dans leur direction avant de s’abattre sur un côté, à plat sur le lac. Les mâchoires passèrent à moins de trois mètres de Clara qui fit un bond en arrière. Elle commençait à comprendre à quelle engeance ils avaient à faire. Son voisin lui cria tout en sortant une flèche de son carquois :
— Fais attention. Mets-toi hors de sa portée. Il y en a qui se sont fait dévorer comme ça ! Les pythons sont à moitié aveugles mais ils perçoivent les mouvements et la chaleur.

Voilà, j'espère que cet extrait vous aura plu ! A bientôt, j'y retourne !

2 commentaires:

  1. Il fait froid dans le dos, ce Python o_o
    Bon courage pour la fin de ta relecture !

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    1. Il faut bien qu'il fasse peur, mon gros monstre ! Merci de ton passe, Colcoriane ! <3

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