Titre
:Roll over, Amundsen !
Auteur : Jean-Claude Dunyach
Editeur : Jean-Claude Dunyach (numérique)
Nombre de pages :155
Quatrième de couverture :
Pour la première fois en Australie, voici Amundsen, mesdames
et messieurs, Amundsen and his band ! Ils ont assassiné Detroit, explosé le
pôle Sud, ils laissent derrière eux des cadavres en pagaille et des souvenirs
impérissables. Nous avons interviewé le leader de ce groupe post-atomique, à la
veille de leur dernier concert :
Q : On a dit que le
rock'n roll allait sauver la planète. Votre avis là-dessus ?
Amundsen : Hey,
personnellement, ça m'étonnerait... Mais au point où en est le monde !
Roll Over, Amundsen est un livre totalement cinglé, un de
ceux auquel on a du mal à coller une étiquette ! Il y a des zombies, des
pingouins, un rocker et son manager, et suffisamment de vrais méchants pour
peupler une salle de concert...
A lire absolument si on aime :
- le rockn’roll
- les coulisses des concerts
- la SF déjantée
A éviter si on cherche :
- de la hard SF (par contre, pour le hard rock, vous êtes au
bon endroit)
- du sérieux à tous les étages
L'avis du critique :
Je qualifierais volontiers ce roman d’ovni en
science-fiction. Initialement publié au Fleuve Noir, le texte a été republié en
numérique récemment et c’est cette version que j’ai lue. L’originalité du travail
de l’auteur ainsi que la sureté de sa plume garantissent dès le quatrième de
couverture qu’il emmènera le lecteur où il le souhaite. Il vaut mieux éviter de
résister et se laisser porter par l’histoire !
Amundsen est un rocker, un vrai. Il a besoin de se refaire
une santé financière et accepte un contrat pour une tournée délirante poussé
par son manager authentiquement siphonné. Problème : il n’a plus
d’orchestre. Qu’à cela ne tienne, on peut dans cet univers réanimer les morts
et le héros va donc pouvoir compter sur les meilleurs : les membres d’un orchestre
symphonique collectivement décédés et récemment zombifiés. Voilà donc cette
troupe insensée partie en direction du pôle Nord pour un concert devant des
Japonais. Des pingouins profiteront de l’aubaine pour se décrasser les
oreilles. Pour comprendre l’histoire, il faut la lire, elle apparait alors
parfaitement logique et argumentée. Du reste, l’intrigue n’a pas grande
importance, ce sont les personnages et leurs délires qui mènent la danse, ou
plutôt le concert. Sur le style, on retrouve le soin du mot juste : champ
lexical de la musique est exploité fond
et décrit les évènements ce qui participe à l’immersion du lecteur dans le
monde du héros et dans sa façon de penser.
Attention ! Tout n’est pas dingue dans ce roman :
les anecdotes de concert sont inspirées de la vie de l’auteur qui a intensément
vécu avant de devenir l’écrivain que l’on sait. En conclusion, une lecture de
détente, certes fort éloignée du ton poétique d’Etoiles mortes, mais où l’on
reconnait l’humour et la verve dunyachenne (la classe, avoir son propre
adjectif…). En cette morose saison, partez pour le pôle Nord en groupie
d’Amundsen, vous ne vous ennuierez pas !
Le petit plus du livre :
Un prix plus que raisonnable permet de s’amuser pour pas
cher !
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