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mercredi 18 mars 2015

L'Exil, tome 1 des Kerns de l'oubli de Feldrik Rivat



Titre : L’Exil, tome 1 des Kerns de l’oubli
auteur : Feldrik Rivat
éditeur : Les éditions de l’Homme sans nom
nombre de pages : 402

4ème de couverture :
Plan d'ensemble. Vue d'oiseau. De la brume se dissipe, lentement, laissant percer la masse sombre d'une île. Elle se dresse, souveraine, dans son trône de pierre.
Almenarc'h.
Un vent violent balaye la scène. Assombrissant le ciel. Troublant les eaux du lac. L'Imprenable, forte d'un règne millénaire, vacille, sous la menace d'un simple silence. Eperon de roche, fière citadelle, toi dont le nom est porté comme une légende aux confins du monde, pourquoi trembles-tu ? Craindrais-tu les ambitions fragiles de quelques mortels ? Cataxak, l'Ètranger ? Ulnhor, le roi déchu ? Roch, le gardien au cœur rongé par la colère ? Non, plus encore que tout autre nom, Almenarc'h craint le dernier de ses fils. Erkan. Guerrier maudit. Honni. Banni. Eh bien tremble, belle endormie. Car la main aveugle qui guide ce malheureux, elle, n'ignore rien du secret de tes entrailles.

A lire absolument si on aime :
Les romans atypiques
Une langue fouillée et de haut niveau
La fantasy pas ordinaire

A éviter si on cherche :
Une lecture vite lue, vite oubliée

l'avis du critique :

J’ai mis du temps à écrire cette chronique parce que je cherchais à trouver les mots justes pour en parler. Par rapport à certaines œuvres, on peut se sentir intimidé. C’est mon cas pour les Kerns. Eh oui, rien que ça. Que pourrais-je bien dire d’intelligent sur ce roman ? Et pourtant je vais le faire, parce qu’il faudrait vraiment que vous lisiez ça. Si.

Certes, ce n’est pas un style facile. Amateurs de prose légère et de bouquins lus en deux heures, ce roman risque de vous dérouter. Là, on se trouve face à un travail stylistique remarquable, et il faut se donner le temps de déguster la chose, sinon, c’est gâché. C’est suffisamment rare en cette époque d’immédiateté et de course à la performance (j’entends par là, le syndrome de « je n’aurai pas le temps » : j’ai taaaant de livres sur ma PAL, je ne vais pas déguster celui-là, il faut que ça aille vite, parce qu’ensuite, je vais lire… ) pour être souligné. Se donner le temps de lire ce roman, c’est bien sûr ne pas passer à côté des voix des personnages. L’auteur nous les fait découvrir à la première personne, ce qui permet une immersion dans leur tête. Leur caractérisation est très bien menée et, à l’instar de ce qu’on a pu expérimenter avec des œuvres comme la Horde du Contrevent, on arrive à distinguer la voix des personnages grâce aux différences de style et de registre. Rien que pour cela, amis écrivains, lisez ce roman. (Les non écrivains aussi, hein !)

Le système de magie m’a paru original (en tout cas, je n’ai pas lu l’équivalent dans mes lectures précédentes. Cette remarque est à nuancer car je ne suis pas une grosse lectrice de fantasy)  et bien décrit.

Lire les Kerns, c’est aussi se laisser emporter par des descriptions vertigineuses (Aah, la scène d’ouverture…). Feldrik Rivat doit être peintre ou dessinateur dans sa tête (je me suis laissé dire qu’il était archéologue dans une vie parallèle), alors quand il vous décrit une ville ou une muraille, c’est du Peter Jackson sur papier. (ceci est un compliment, je suis fan de PJ)

Je ne veux rien dire de l’histoire, c’est fort, flamboyant, plein de rebondissements, de hautes destinées et de basses besognes. La plume de Feldrik Rivat vaut le détour, son style, élégant et recherché, devrait vous emballer autant que moi.

Sans aucun doute, un auteur à suivre de près.

Le petit plus du livre : le glossaire et les cartes en fin de volume, bien pratiques pour ne pas se perdre dans cet univers riche.

4 commentaires:

  1. Effectivement, l’extrait est intimidant. J’ai ressenti ça en lisant pour la première fois du Jaworski...

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  2. Je pense qu'on tient là un auteur avec une voix particulière. Chez Gandahar, on a publié une de ses nouvelles, les filles de Pélée, dans le numéro Volcans. C'est une SF à la Druillet. Pareil, un univers très fort et vivant, et des personnages, Waow ! Bref, plus je lis du Rivat et plus je suis convaincue qu'il va se faire très vite un nom. En tout cas, je le lui souhaite.

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  3. Ca fait plaisir de savoir que des auteurs aussi doués techniquement écrivent de la Fantasy, c'est une force pour la SFFF ! Tu vas me prendre pour un utopiste, mais je suis persuadé qu'un jour ou l'autre la SFFF s'imposera en France, il y a trop de talents pour que ce ne soit pas le cas ;)

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    1. Oui, c'est vrai que nous avons plein de talents dans nos pays francophones et personnellement je voyage beaucoup plus dans ma tête avec de la SFFF qu'avec n'importe quel autre genre de littérature (sauf le polar, que j'aime bien aussi). Soyons utopistes, et croyons que le numérique permettra en plus de diffuser les livres auprès des francophones du monde entier !

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